Biff Byford et sa bande sont de retour en digital, en cristal et en différents autres formats avec leur nouvel enfant sonore, « Battering Ram », vingt-et-unième album du groupe. Quelle carrière, quelle constance professionnelle toutes périodes confondues (même si vous n’appréciez pas tous leurs albums) ! Réalisé au cours du premier trimestre 2015, les Heavy Metal Thundermen nous ont pondu 10 titres (9 + 1, en fait) dans la droite lignée de leurs précédents CD. Produit par Andy Sneap (MEGADETH, TESTAMENT, EXODUS, ACCEPT...) aux studios Backstage Recording dans la campagne du Derbyshire, l’espace sonore est gros avec des riffs classiques et modernes et des mélodies puissantes. Un onzième titre, "Three Sheets To The Wind (The Drinking Song)", pur titre hard-rock old school, est disponible sur la version Deluxe avec en bonus un concert “Greatest Hits” au Sweden Rocks de 2011.
Attention, dès que vous appuierez sur le bouton Start de votre ordinateur, de votre smartphone, de votre lecteur MP3, de votre chaîne Hi-Fi ou de votre platine CD, vous prendrez en pleine face du gros heavy rentre-dedans, “in your face”, sur 9 titres, le dernier morceau étant vraiment étonnant ! "Battering Ram" vous met en place sur le champ de bataille de SAXON ou plutôt dans les premiers rangs d’un concert survolté, dans un festival par exemple. Du gros heavy metal parfait pour ouvrir un show avec un refrain mid-tempo comme il faut ! "The Devil's Footprint" débute par une intro narrée un peu comme celle de "The Number Of The Beast" de qui vous savez, puis le groupe roule sur la piste de Formule 1 du metal. "Queen Of Hearts" commence avec un gros riff de guitares bien syncopé, bien répétitif, habile mélange entre du heavy classique et du heavy moderne avec sa nappe synthétique de chœurs sur le refrain. La thématique est centrée sur Alice aux Pays des Merveilles avec, notamment, cette fameuse partie d’échec, fameuse métaphore de vie. Un break mélodique pour repartir de plus belle avec ces cris byfordiens. Enorme titre.
"Destroyer", hommage au super-héros de Marvel Comics, est un titre classique hard-rock old school comme savent le faire Biff et ses collègues. “Hard and Fast” est dans la lignée des morceaux heavy à la ACCEPT nouvelle mouture avec des guitares doublées et des solos à la IRON MAIDEN. “Eye Of The Storm” sonne allemand aussi dans sa structure musicale, Biff s’époumone. Le groupe ne fait qu’un ! “Stand Your Ground”, old school, speede un peu plus. Quel travail rythmique tout au long de cet album ! "Top Of The World" est un titre de l’ancienne vie de SAXON. Il aurait pu figurer sur les albums « Innocence Is No Excuse » ou « Rock The Nations » sortis dans les années 1980. "To The End" a une architecture musicale étonnante, mêlant à la fois accents ZEPPELINiens, hard FM et heavy. Même remarque que pour le titre précédent, il aurait pu figurer aussi sur l’excellent album « Crusader ». Nostalgie, nostalgie…
"Kingdom Of The Cross" est le dernier titre de l’album. Il est étonnant comme je l’écrivais au début de cette chronique. La musique est planante, le chant est remplacé par la narration d’un texte comme un discours. Un poème récité par David Bower du groupe HELL. Le refrain chanté par Biff est mélodique à souhait. Une vraie B.O d’un film de guerre… La Première Guerre Mondiale. SAXON, avec « Battering Ram », mélange de l’ancien à du nouveau dans son heavy metal. La combinaison sonore est parfaitement équilibrée. Les guitares de Paul Quinn et de Doug Scarratt sont aiguisées à souhait et shreddent à fond. La basse de Nibbs Carter et la batterie de Nigel Glockler (quelle récupération post-accident vasculaire cérébral !) supportent les bases de l’ensemble des titres de façon impressionnante et Biff Byford est un remarquable chef d’orchestre et interprète. Vous aimez SAXON, vous aimez le heavy metal ? Cet album est pour vous !
