29 février 2016, 20:15

IRON MAIDEN : "Legacy Of The Beast"

Steve Harris et l'équipe technique disent tout


Nous vous avions parlé le mois dernier du jeu vidéo Legacy Of The Beast que s’apprête à sortir IRON MAIDEN cet été. Nous avons eu droit depuis à différentes captures d’image du jeu (visibles plus bas). Et aujourd’hui, un trailer a été dévoilé au public. Il ne s’agit pas d’une démo du jeu mais bien d’une bande-annonce afin de faire monter la sauce !
 


Ce n’est pas la première fois que le groupe fait une incursion dans le monde de l’animation. En 1996, un jeu vidéo, « Melt », avait été annoncé par un sticker sur la compilation « Best Of The Beast ». Ce projet avait avorté en raison du mécontentement du management et de Steve Harris quant au développement de ce jeu. Ce n’est qu’en 1998 que sortira ce video game revu et corrigé sous le nom de « Ed Hunter ». Précurseur dans ce domaine, IRON MAIDEN avait aussi négocié le virage d’Internet en étant l'un des premiers à ouvrir un site web. Méfait accompli donc mais, une fois encore, pas assez satisfaisant, dixit les joueurs et le groupe. Parallèlement, la Vierge de Fer a également fait appel en 2003 à l’équipe de Camp Chaos pour animer six titres que l’on a pu voir sur le DVD « Visions Of The Beast ». C’est donc un terrain qui intéresse les Anglais depuis fort longtemps.

Plus de quinze ans après ces premières incursions va enfin paraître ce jeu vidéo, destiné aux tablettes et smartphones. Une fois encore, MAIDEN innove, aucun groupe n’ayant son propre jeu dans ce domaine. Et c’est à Roadhouse Interactive, entreprise située à Vancouver, que le groupe a fait appel pour le développer. Dans une récente interview, le public s’est vu expliquer en détails le contenu du jeu et le processus de sa création.



Hamish Millar, directeur de la section jeux de Roadhouse : « Nous voulions d'abord et avant tout créer un jeu vraiment convaincant. Donc nous avons cherché à nous adresser aux personnes qui aiment ce genre de jeux de rôle. » Llexi Leon, qui travaille dans la branche interactive de Phantom Music, la société de production du groupe, ajoute : « Pour nous, c’est une plateforme de découverte incroyable. Nous ne voulions pas un jeu que seuls les fans de MAIDEN pourraient apprécier, nous voulions un jeu impressionnant qui permettrait aux gens de découvrir l’univers MAIDEN. Cette mythologie est géniale et les histoires sont fantastiques. Eddie existe depuis quarante ans, et nous avons essayé d'intégrer chacune de ses incarnations dans le jeu. Tout ce que vous voyez dans le jeu est dérivé des différentes représentations d’Eddie existantes. Ce n’est pas comme si nous sortions tout cela d’un chapeau. Tout était à disposition pour explorer et recréer. »

La jouabilité trahit les influences des concepteurs de Roadhouse Interactive. Après avoir établi des mondes en 3D, chacun étant basé sur un album du groupe – il y a un monde égyptien qui s’appuie sur l’album « Powerslave » – le joueur est plongé dans un combat contre des hordes d’ennemis se terminant à chaque niveau par un affrontement avec un “boss”.



Dans chaque bataille, on peut sélectionner jusqu'à trois Eddie différents accompagné de deux serviteurs. Le joueur peut basculer d’un Eddie à l’autre au cours du combat (le “Trooper”, le pharaon, le “Wicker Man” et bien d’autres), chacun ayant ses propres capacités pour, soit vous aider à réparer les dégâts, soit améliorer l’équipe. Des combos (séries de plusieurs coups) pourront être effectués pour renforcer les attaques, faire apparaître un viseur pour tirer sur les cibles, asséner de grands coups de poings. Autant dire que si ce jeu est au départ similaire à d’autres du même genre, il incorpore beaucoup plus de fonctionnalités que la moyenne.

Llexi Leon ajoute : « Evidemment, c’est un jeu aisé à prendre en main mais il est aussi difficile de le maîtriser. La difficulté augmente au fur et à mesure de votre progression. Tout le monde dispose d'un Eddie au début. Et chaque fois que vous déverrouillez un nouveau personnage, vous avez la possibilité de le parfaire. »

Hamish Millar convient que s’il est commun que les jeux pour mobile soient moins performants que ceux sur console ou ordinateur, celui-ci se révèle plus développé qu’il n’y paraît. « Un grand nombre de jeux que nous avons étudiés et qui permettent aux joueurs de rester le plus longtemps possible dans ces jeux de rôle sont souvent très complexes dans leurs fonctionnalités et interfaces utilisateurs. Nous avons donc voulu utiliser ces mécanismes mais en faire un jeu qui soit accessible. ».



 

Bien qu’étant un jeu (a priori) gratuit, Steve Harris joue la transparence à ce sujet : « Les pièces Eddie sont la monnaie principale et la plupart des choses que vous pouvez obtenir dans le jeu peuvent être achetés avec. Mais parce que c’est un jeu du type joueur contre joueur, nous ne pouvions pas nous baser sur le modèle “payer pour gagner”. Certains joueurs voudront progresser dans le jeu mais ne voudrons pas dépenser réellement de l’argent. Et si l’on tend à privilégier ceux prêts à le faire, alors les premiers ne joueront plus. C’est donc une question d’équilibre entre ces deux types de joueurs. Vous voulez récompenser ceux qui sont prêts à payer mais pas non plus au détriment de ceux qui ne le souhaitent pas. »

Llexi Leon ajoute encore : « L’ensemble du contenu est accessible à tous, que vous payiez ou non. C’est un jeu gratuit à la base, d’accord, mais si vous voulez tout débloquer de suite, avoir tous les Eddie disponibles, alors il y aura possibilité de le faire pour ceux qui le souhaitent. Je crois que tout le monde appréciera cette expérience, qui va bien au-delà d’un jeu auquel on joue occasionnellement. Les possibilités sont infinies ensuite. Mais nous voulons être sûrs que personne ne se sentira piégé par ce mode. Vous pourrez aller au bout de ce jeu sans payer. »

Que ce soit les joueurs lambda ou les fans du groupe, c’est un vrai quitte ou double pour IRON MAIDEN dans ce domaine. Des ajustements sont encore en cours avant de pouvoir lancer le jeu cet été mais nous vous promettons d’ores et déjà de vous en reparler... une fois que nous aurons testé quelques parties.
 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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