8 mars 2016, 12:23

ANVIL

"Anvil is Anvil"

Blogger : Metalwan
par Metalwan
Album : Anvil Is Anvil

ANVIL... Les canadiens ne sont peut-être pas les plus connus dans le monde du metal, mais quand on s'intéresse un peu à l'histoire du genre, ce qui est mon cas, on se rend compte qu'on a affaire à un de ses piliers. Jugez un peu… Le groupe existe depuis 1977, il a été l'un des pionniers du speed metal, avec MOTÖRHEAD. ANVIL n'a jamais cessé de sortir des albums depuis 1982, ce sont d'authentiques survivants de la vague metal, et on ne parle pas ici des blondinets en spandex du hair metal. On y retrouve toujours l'inamovible Lips à la guitare et au chant et son comparse, le batteur et illustrateur de tous les albums Robb Reiner. Un nouveau bassiste, Chris Robertson, complète ce qui est désormais un power trio classique depuis 2007.

« Anvil Is Anvil » est leur sizième album studio, une belle constance en près de 40 années de bons et loyaux services. Oui, bons et loyaux services, car, si la musique d'ANVIL ne semble pas des plus originales, il ne faut pas perdre de vue que nous avons ici l'un des pères fondateurs du genre. Un groupe à l'ancienne, avec des recettes de tradition et un vrai côté terroir. ANVIL a cependant ralenti le tempo, varié ses recettes aussi. Ainsi, le morceau d'entrée, le très sympathique “Daggers And Rum”, évoque sans conteste tous les groupes de "pirate metal" d'ALESTORM à RUNNING WILD, tout en gardant la touche inimitable d'ANVIL. Un excellent morceau d'ailleurs, avec un refrain qui accroche bien. Une sensation que l'on retrouvera d'ailleurs souvent sur ce CD. L'écriture est simple, mais soignée. On dirait même que le groupe cherche l'hymne qui fera mouche dans les festivals d'été. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
J'ai particulièrement accroché sur “Daggers And Rum” ainsi que sur “Gun Control”, “Zombie Apocalypse” et “Forgive Don't Forget”. Des morceaux simples et vraiment entraînants qui ne cherchent au final qu'à faire plaisir à l'auditeur. Et puis avouez que rien que les titres, ça donne envie, non  ?

Je le disais au début de cette chronique, ANVIL ralentit le tempo. Sur les douze titres de l'album, seulement deux peuvent être considérés comme rapides, les autres sont de bons mid-tempos efficaces et il n'y a pas de ballade au sirop d'érable. La voix de Lips évoque parfois Lemmy et la musique a plus d'un point commun avec MOTÖRHEAD, une façon de poursuivre un peu la grande tradition du metal quand il était encore vraiment rebelle.

Que dire pour convaincre les plus jeunes d'entre-vous ? Eh bien que, même si ANVIL n'est pas le plus grand groupe du monde, ils sont un exemple typique de ce qu'est le metal. Une musique sans artifices, sans grands décors et sans make-up, avec simplement trois gars motivés qui vont au charbon et vous donnent une patate d'enfer. Si vous appréciez l'authenticité, ce groupe doit faire partie de votre collection. Et puis, comme disent tous les vieux hardos, c'était mieux avant... Avant quoi  ? L'histoire ne le dit pas  !

Blogger : Metalwan
Au sujet de l'auteur
Metalwan
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK