Nouveaux "velus" de la scène française, empruntant autant à PANTERA qu'à LOFOFORA avec leur metal thrashy musclé et bien poilu sous les aisselles (presque autant que ma mère), KOPPER8 s'est offert le luxe suprême de faire enregistrer et mixer leur premier album auto-produit par le leader charismatique de LOUDBLAST, Stéphane Buriez, lui qui se cache depuis des années derrière les consoles de générations entières de groupes hexagonaux: INSIDE CONFLICT, CARCARIASS, BLOCKHEADS, BLACK BOMB A ou ANOREXIA NERVOSA pour ne citer que les plus "moelleux" d'entre-eux. Il faut reconnaître que le père Bubu en connaît un rayon et qu'il a donné à KOPPER8 de solides armes pour conquérir le public, convaincre les labels et pourquoi pas se frayer sérieusement un chemin dans l'histoire du metal français.
Car dès les premières notes, le son hyper saturé délivré par KOPPER8 prend l'auditeur à la gorge comme un chien enragé pour ne plus le lâcher. Les intros magnifiques ("Addiction" ou "Hategod"), le tempo ultra rapide ("La Haine") et les riffs acérés très rentre-dedans, que ne renierait pas un LAMB OF GOD, font rapidement comprendre à l'auditeur que le groupe ne va pas se contenter de renifler les pâquerettes en chemin ni jouer "Frère Jacques" à l'ocarina.
C'est du vrai metal de déménageur (les terribles "Beast" et "Patrie" avec ses clins-d’œil jouissifs à MACHINE HEAD en sont la preuve), costaud et homogène, qui sert un vocaliste surpuissant dont la diction s'apparente à celle de Reuno de LOFO… On fait pire comme comparaison !
Avec cet « Addiction » dénué de la moindre trace d'amateurisme, KOPPER8 se positionne clairement comme une valeur montante à suivre.