Pascal Mulot, bass-hero français au CV énorme et qui joue dans SATAN JOKERS, entre autre, s’est allongé sur mon divan virtuel…
Quel est ton souvenir d’enfance ou d’adolescence le plus marquant ?
La découverte de la pochette de l’album « Destroyer » de KISS. La puissance du visuel ainsi que tout l’imaginaire qui en découlait a été un véritable choc. Je me souviens aussi du moment où j’ai posé le disque sur la platine et de l’énorme son de batterie et de guitares du premier morceau, "Detroit Rock City". C’était la première fois que j’écoutais du hard rock et cet instant a littéralement changé ma vie. Sinon, je me souviens des soirées "rince-cochon", on passait notre temps à jeter des œufs sur les passants.
Quelles sont tes passions à côté de la musique ?
Les arts-martiaux. Le karaté que j’ai beaucoup pratiqué et le sabre. On retrouve les même effets dans la musique et les arts-martiaux : le rythme, la respiration, le contrôle émotionnel, la quiétude que la pratique apporte, le travail dans le détail, la technique qu’il faut acquérir et ensuite oublier dans le combat/concert, la discipline, l’effort continuel qui peut être comparé à la vertu et qui peut apporter un certain bien-être. Le cinéma, mon film préféré est Lawrence d’Arabie, dans lequel le héros, malgré le fait qu’il ait un idéal et un grand besoin d’absolu, est rattrapé par son humanité. Et puis, mes enfants bien sûr. Rien de plus beau qu'un enfant. Le théâtre et la collection d’armes polonaises du 17e siècle aussi.
Si tu devais jouer d'un autre instrument et abandonner la basse, ce serait quoi et pourquoi ?
Le flûtiau du Moyen-Age pour pouvoir danser en haut de chausses avec une collerette rouge et verte autour d’un cul de basse-fosse où croupissent les manants qui n’ont pas payé les trois poulets qu’ils doivent à leur suzerain. « Viva don Saluste ! ».
Quel est ton fantasme le plus fou (il n’est pas forcément sexuel) ?
Plus que des fantasmes, j’ai surtout eu des rêves. Sinon, j’avoue que je chérirai une certaine forme d’intimité avec l’ex-assistante de Renaud Hantson (SATAN JOKERS, FURIOUS ZOO), non pas pour des raisons bassement sexuelles mais bien parce qu’elle a une énorme paire de seins. Je l’attacherai bien à un tracteur, puis je la badigeonnerai de rillettes du Mans tout en l’insultant copieusement en allemand. Mais je n’ose pas lui demander, j’ai peur qu’elle n'aime pas les rillettes (rires). Je suis très timide, en fait !
« J’ai commencé il y a 30 ans à étudier la basse et j’ai sorti mon premier album solo il y a plus de 25 ans maintenant. Et je n’ai jamais cessé, jusqu’à aujourd’hui, de vouloir laisser des traces artistiques qui soient pointues. »
Si tu étais une drogue, ce serait quoi et pourquoi ?
Le sport ou un très bon Bordeaux. Le sport, car il procure bien plus de sensations que n’importe quelle drogue. Le cerveau libère des substances chimiques calmantes et euphorisantes. Le très bon Bordeaux, je dois cette découverte à Françoise Hardy qui m’a perverti lors de l’enregistrement de son disque, « Le Danger ».
Quelque chose d’autre d’addictif pour toi ?
Les voyages en train avec SATAN JOKERS ont un côté addictif : Renaud arrive de très bonne humeur et bien rasé, Mike Zurita (le guitariste) nous parle pendant tout le voyage et il faut souffrir de ses sempiternelles remarques déplacées durant tout le trajet, cet homme ne se tait que lorsqu’il dort, c’est à dire fort rarement, et Aurel passe tout son temps à lire des revues grecques spécialisées sur la batterie (Drumos) et sur les animaux. Tout cela l’accapare énormément. Après, notre conversation est un sujet d’émerveillement continuel pour les voyageurs autour de nous : nous sommes les Beaumarchais du hard rock français.
As-tu une icône?
J‘va t‘montrer ! J'en ai offert deux dernièrement à Renaud Hantson pour son anniversaire (Gigasex toys). Il doit s’en souvenir et sa femme aussi !
Tu as les clés pour diriger l’état pendant 24 heures. Quelles seraient tes premières mesures ?
Je nomme Bernard Menez ministre des affaires étrangères et Pierre Mondy, ministre de la culture. Je fusionne Pôle Emploi avec le MEDEF. Je rétablis la peine de mort pour les enculeurs de caniches et abolis le racisme : plus de différences ! Tous bleus… avec quand même les bleus clairs à l’avant du train et les bleus foncés à l’arrière (rires). Je plaisante bien sûr !
