Oui, il existe toujours aux quatre coins du globe des fans acharnés du death floridien du début des années 90 ! Cette période bénie (!) où les DEICIDE, MALEVOLENT CREATION, MONSTROSITY et autres BRUTALITY inondaient alors les bacs de leur death obscur, burné et technique, garantissant à l'amateur éclairé son lot de sensations fortes. Vingt-cinq ans plus tard, des hussards émérites perpétuent toujours la tradition avec une ferveur inextinguible qui pousse au respect. NEVERLIGHT HORIZON est de ceux-là, infatigables soldats oeuvrant dans l'obscurité, quoique la récente signature avec Great Dane Records devrait lui permettre d'envisager le futur avec une pointe d'optimisme bienvenue.
Oui, notre quintet (presque) Liégeois se fait un devoir d'entretenir la flamme originelle, plus remonté que jamais ! Normal me direz-vous après un hiatus de plus de sept ans rompu par l'EP « Eternal Scream Of Hate » paru en 2014, le club des cinq semble bien déterminé à remettre le couvert sur la marmite fumante du death à l'ancienne. Et les bougres ne font pas dans la dentelle, perpétuant avec toujours un vil plaisir cette tradition nord-américaine des années 90, ils en proposent ici une relecture certes appliquée mais avec une approche plus frontale, compacte qui laissera les esgourdes des plus téméraires d'entre-vous bien endolories. Et il y a fort à parier que celles-ci se régalent de ces trente-cinq minutes en mode maousse costo qui remettent également à la page trois des plus vieux titres du groupe, dont le titanesque "God Of suffering", complètement revus pour l'occasion.
Mais plutôt que de m'appesantir sur cette relecture du passé, j'ai choisi de mettre à l'honneur le superbe "Diabolic Mask Of War", qui du haut de ses huit minutes, présente un panorama de ce que les Wallons ont de de mieux à offrir. Une intro maléfique qui déboule sur une mise en bouche intrigante, rapidement rejointe par de bons gros mid-tempos meurtriers et des cognées brutal death sauvageonnes façonnées dans le plus pur respect de la traditon. Oui, c'est de la très belle ouvrage ma bonne dame... assurément ! Et la marque de fabrique de NEVERLIGHT HORIZON par la même !
Qu'ajouter à cela ? Une production idéale, troussée de main de maître par Gerald Jans aux studios Noise Factory, qui sonne juste et rend justice à chacun de ces huit titres, et un artwork sombre, classieux signé Zero Scarecrow 13. Avec ces atouts dans sa besace, il y a fort à parier que les Belges ne laissent pas insensibles les nostalgiques d'une époque révolue, celle la même qui fleure bon l'Audiotel et les K7 Ferro Chrome, dont je fais partie !