10 décembre 2016, 10:13

ENSLAVED

"The Sleeping Gods - Thorn"

Blogger : Clément
par Clément
Album : The Sleeping Gods - Thorn

Contrairement à ce qui est indiqué sur la page promo accompagnant cette compilation « The Sleeping Gods – Thorn », les sept titres proposés ici par ENSLAVED sont certes rares du fait de l’édition limitée des 2 EP dont ils sont tirés, ils ne sont cependant pas disponibles pour la première fois en album. Pire, les cinq extraits de « Sleeping Gods » sont déjà sortis en 2011 sous la forme d’un EP digital téléchargeable gratuitement sur le site de Scion A/V (qui avait également fait le coup à l’époque avec des titres exclusifs d’IMMOLATION et REVOCATION si je ne m'abuse). Ce qui n’affecte en rien la qualité de la dite compilation, je vous rassure, mais cela se devait d’être souligné afin d’en avoir conscience au moment d’en démarrer l’écoute.

Ce qui est sûr en revanche, c’est que les morceaux proposés ici sont bons. Très bons même, si l’on s’en réfère aux deux derniers, issus de l'EP « Thorn » qui montrent un ENSLAVED en mode retro, oeuvrant dans un style glacial et dépouillé, bourré de trémolos que l’on jurerait voir exhumés de la vague norvégienne du début des années 90. Que ce soit cette flûte, inquiétante, qui traverse la partie centrale de "Striker " tout comme ses rythmiques boursouflées, chaque note ici délivrée renvoie aux premiers pas du groupe. Quant à "Disintegrator", il enfonce le clou sans ménagement là où ça fait mal avec son côté direct, sauvage, sans compromis. On jurerait voir ces deux-là, hirsutes et vindicatifs, sortis du studio Grieghallen dans ses moments de sombre gloire avec Pytten aux manettes. Dix minutes qui résonnent comme une vraie bouffée d’air vicié dont l’on se régale à pleins poumons, perdu quelque part dans une forêt montagneuse envahie par le brouillard et le froid.

Je suis un poil moins enthousiaste sur la partie composant « Sleeping Gods », tout simplement parce que celle-ci s’inscrit dans la droite lignée de « Vertebrae » et « Axioma Ethica Odini », sans véritable surprise. Trois titres aux allures de face B qui en donneront pour leur argent à ceux et celles qui portent ces deux albums en haute estime. Si vous voulez quelques sensations par ici, vous devrez vous en remettre aux envolées ambiant du mystérieux "Synthesis", parcourus d’étranges murmures sur plus de six minutes ou ce "Nordlys" surprenant, avec ses accents prog rock un peu désuets mais qui constitue un instrumental de qualité, plutôt appréciable.

Voilà ce qu’il ressort de cette compilation. Un premier EP, « Sleeping gods », qui se situe plutôt dans la lignée de ce que faisait nos cinq guerriers en 2010 et un second, « Thorn », déroutant, qui renvoie aux premiers efforts du groupe. J’ai une nette préférence pour celui-ci qui remet l’espace d’une dizaine de minutes à l’ordre du jour un savoir-faire ancestral qui  fleure bon la Norvège du début des années 90. L’hiver s’annonce rude…

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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