L’enfer, c’est les autres. Depuis les débuts de KORN, Jonathan Davis n’a jamais caché qu’il a été victime de harcèlement au collège et au lycée. Il le porte dans sa chair, avec le tatouage HIV, qui fut son surnom au lycée où il était traité de « pédé », et c’est un sujet qui l’a largement inspiré. Comme avec “Faget”, “Clown”, “Reclaim My Place” ou “Thoughtless“, entre autres. Avec “A Different World” aussi, sur « The Serenity Of Suffering », dernier CD en date du groupe, ou “Hater”, inédit présent sur « The Paradigm Shift : World Tour Edition » sorti en juillet 2015.
KORN avait alors réalisé un clip aussi cru qu’esthétique, entrecoupé d’interventions de fans qui témoignaient de leur expérience de souffre-douleur. Scènes d’automutilation, bain de sang, jeune fille qui se découpe le visage au cutter… Des images qui pouvaient choquer mais qui étaient autant de métaphores de la déshumanisation, du dégoût de soi et du désespoir que ressentent les victimes de harcèlement. Jusqu’à la note positive de la fin où une jeune femme remerciait ceux qui l’ont tourmenée de l’avoir aidée à devenir « une fille qui en a ». Le clip s’achevait avec un message de KORN : « Self harm or suicide is never the answer. Don’t let the haters win. » (L’automutilation ou le suicide n'ont jamais rien résolu. Ne laissez pas les harceleurs gagner.) Une vidéo choc qui, on peut l’espérer, aidera les victimes à comprendre qu’elles ne sont pas seules. En France, on peut se diriger vers ce site.
Ce long rappel pour indiquer que pendant quinze jours (il n'en reste plus que treize à présent), on peut se procurer le T-shirt “Freaks do it better” (qui se traduit en gros par les monstres/tordus sont meilleurs) chez Merchful. Une partie des recettes seront reversées à l’American Foundation For Suicide Prevention et Stomp Out Bullying, deux organisations américaines qui viennent en aide aux victimes de harcèlement. Etre un freak, c'est chic…
“Hater”
“Thoughtless”
”Faget”