8 septembre 2017, 15:31

THE QUIREBOYS

• "White Trash Blues"

Album : White Trash Blues

« Mon pantalon est décousu… » Vous connaissez, je l’espère, le reste de la chanson (sinon l’allusion tombe à plat), et ce début est parfait pour parler de la discographie des Anglais THE QUIREBOYS, révélés au public par la tuerie d’album qu’est « A Bit Of What You Fancy » paru en 1990 et découverts par Sharon Osbourne, harpie de… pardon, femme du Madman Ozzy. Rien entre 1993 et 2001 puis des sorties sporadiques jusqu’en 2013 où la bande à Spike, chanteur au look immédiatement identifiable, a retrouvé un rythme soutenu, pour ne pas dire régulier. C’est donc à peine distant d’un an de « Twisted Love » que paraît « White Trash Blues », album entièrement constitué de reprises des plus grands du blues, le tout à la sauce anglaise.

Muddy Waters, Jimmy Reed, John Lee Hooker et Billy Boy Arnold entre autres voient donc certains de leurs titres réinterprétés avec brio par THE QUIREBOYS. La voix de Spike est juste hallucinante de justesse pour ce genre, lui qui a, à l’instar de nombre des chanteurs précités, eu une vie côté cour assez déglinguo et a eu le pas sur scène quelque peu chaloupé à plus d’une… reprise. Spike "la rocaille" pourrait-on dire vu son timbre de voix. Tout y est passé depuis trente ans de bons et loyaux service et ces sessions d’enregistrements s’en ressentent. Régime papier de verre / verre pilé / bourbon / tabasco. Les musiciens eux, tricotent méchamment derrière, que ce soit les guitares de Guy Griffin ou Paul Guerin, le piano de Keith Weir ou la section rythmique qui s’y entend à merveille.
Au menu donc, des titres connus ("Boom Boom" de Hooker, "I’m Your Hoochie Coochie Man" de Waters ou "Going Down" de Freddie King pour ne citer que ceux-là) et d’autres plus obscurs mais pas moins bons voire même carrément plus jouissifs car beaucoup vont les découvrir et se faire dépuceler les oreilles avec. "Walking The Dog" (Rufus Thomas), "Take Out Some Insurance" (Jimmy Reed), "Help Me" (Sonny Boy Williamson) sont autant de joyaux qu’on ajoute à la couronne faite ici d’épines qui piquent car le blues, c’est pour ceux qui ont mal.

Beaucoup s’y sont essayé, peu ont réussi à s’en sortir avec les honneurs (ou pas) mais THE QUIREBOYS joue avec ce « White Trash Blues » dans une cour que la plupart des formations ne connaîtra jamais, celle des vrais, des authentiques. On lorgne grave sur THE ROLLING STONES qui a tapé fort l’an dernier avec son « Blue And Lonesome » et qui maîtrise plutôt bien le sujet en l’occurrence. Alors évidemment, ce n’est pas le nouveau METALLICA et il y a un paquet d’oreilles qui vont passer à côté de cet album excellentissime de bout en bout. Tant pis pour eux, les autres par contre tartineront généreusement leurs cages de ce miel si savoureux. Pas vrai, Agathe ?

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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