18 septembre 2017, 11:33

BLACK COUNTRY COMMUNION

• "BCCIV"

Album : BCCIV

On peut dire que cet album n’a failli jamais voir le jour. Véritable groupe et non réunion éphémère, BLACK COUNTRY COMMUNION [Joe Bonamassa au chant et à la guitare, Glenn Hughes (ex-DEEP PURPLE ) au chant et à la basse, Derek Sherinian (SONS OF APOLLO, ex-DREAM THEATER, FOREIGNER) aux claviers et Jason Bonham (fils de John et lui aussi ex-LED ZEPPELIN) à la batterie] a auparavant sorti trois albums studio en un temps record, tous d’une qualité fulgurante. Le hic, c’est qu’en 2012 Joe met un terme à l’aventure. On pense alors le groupe fini, Hughes se lançant dans d’autres projets et Bonamassa continuant son bonhomme de chemin auréolé de succès. Mais miracle, c’est au printemps que l’on apprend que le groupe remet (finalement) le couvert. Qu’importe les raisons, on sait que ce sera bon. Et ça l’est ! BCC (pour les intimes) fait avec « BCCIV » son grand retour (BCC pour le nom du groupe et IV car c’est le quatrième album), brillant de mille feux à l’instar de ce phénix arborant la pochette et en disant long sur cette résurrection tant espérée.

''Collide'' ouvre l’album et on se retrouve en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Black Country Communion » sur les terres que l’on a connu jusqu’en 2012. Pas franchement marquant bien que choisi comme single, ce titre laisse vite la place à ''Over My Head'' (rien à voir avec l’hymne de KING’S X) et le ton monte d’un cran. Mais c’est avec ''The Last Song Of My Resting Place'' que les choses (très) sérieuses commencent. Seul titre écrit en solo par Bonamassa (il co-signe tous les autres avec Hughes), on tient là un morceau épique comme le groupe a toujours aimé en proposer et empreint d’une mélancolie agréable, les violons que l’on peut y attendre lui conférant un charme country du plus bel effet. Il bénéficie en plus d’un puissant solo, ce qui achève d’en faire l’un des meilleurs titres de ce disque. ''Sway'' et son riff arabisant et efficace, ''The Cove'' avec son petit côté Zeppelinien, lancinante et dotée d’un excellent solo puis ''The Crow'', gros rock avec un Hughes qui arrache tout (une constante sur l’album) forment un trio convaincant.
Epique, majestueux, mélodique, les superlatifs sont nombreux afin de qualifier ''Wanderlust'' qui vient ensuite, avec un passage instrumental énorme et qui le voit prétendre au titre de meilleure chanson de l’album. ''Love Remains'' (titre très personnel évoquant le décès du père de Glenn) est moins marquante bien que Hughes nous met tout de même les poils en montant dans les aigus. ''Awake'' bénéficie d’un riff curieux mais plaisant et voit Derek Sherinian connaître son "quart d’heure de gloire" de l’album avec un passage solo bien envoyé. L’album se termine par ''When The Morning Comes'', dont les paroles sont signées Bonamassa, qui là encore, n’est pas franchement indispensable et aurait gagné à n’être qu’un bonus destiné à un marché lointain et exotique.

BLACK COUNTRY COMMUNION aime les titres longs (plusieurs dépassent les 7 et 8 minutes) et le propos s’éternise quelquefois, heureusement de façon rare. En résumé, ce disque aurait gagné à se voir amputer d’un ou deux titres afin de gagner en efficacité et en punch. C’est là être tatillon tout de même car, une fois encore, on tient un disque fort solide que nous avons failli ne jamais écouter. Rien que pour cela, il vaut son pesant.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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