2 novembre 2017, 20:31

BEHEMOTH

• Nergal entendu par le procureur de la république polonaise


Après avoir partagé un bref extrait d’une répétition, BEHEMOTH est entré au Monochrom Studio pour donner un successeur à « The Satanist » (2014) en compagnie du producteur Daniel Bergstrand (DIMMU BORGIR, MESHUGGAH) et d’Haldor Grunberg. Ce qui ne l’a pas empêché de passer au préalable par le bureau du procureur de la république polonaise où il était convoqué.

Il est en effet accusé d’avoir détourné et « manqué de respect » à l’aigle blanc qui figure sur le blason de sa Pologne natale en le “reproduisant” sur le design du merchandising “Republic Of The Unfaithful” (la République des Infidèles au sens religieux du terme, aucun rapport avec ceux qui mettent des coups de canif dans le contrat). Arrêté en 2010 pour avoir déchiré sur scène une Bible qu’il avait qualifiée de « livre de mensonges », Nergal avait échappé à une peine de deux ans de prison pour sacrilège.

Le frontman de BEHEMOTH a posté le message suivant sur les réseaux sociaux : « Et c’est reparti. Je suis en route pour le bureau du procureur à Gdansk pour être entendu en tant que suspect dans le cas “The Republic of The Unfaithful”. Mon “complice” Maciek Manticore Gruska est également présent. Plusieurs personnes ont déjà été interrogées et elles ont été catégoriques : CE N’EST PAS UN EMBLÈME POLONAIS. Apparemment, cela ne suffit pas aux décideurs à la cour de justice. Cherchent-ils un bouc émissaire ?

Est-ce une nouvelle tentative du gouvernement polonais pour condamner Nergal et faire un exemple pour les autres artistes ? Puis-je demander quel est le message caché de ces actions ? “Il ne faut pas nous chercher” ?, “L’emblème polonais ainsi que d’autres symboles religieux sont censés être intouchables” ?, “L’art a des frontières strictes et tu dois obéir Nergal” ? Une époque bizarre, un pays bizarre, des vibrations bizarres… Je ne me sens ABSOLUMENT PAS à l’abri et à l’aise ici, je le reconnais, mais est-ce que je me sens coupable ? Putain, non !

Je vénère la raison et je suis un grand adepte de la logique, donc, il est ÉVIDENT que l’aigle qui N’A PAS de couronne ne PEUT PAS ÊTRE un emblème polonais. Point barre. Malheureusement, nous avons arrêté la vente de T-shirts arborant ce motif (mais, bonne nouvelle, c’est DÉJÀ le best-seller de notre catalogue ! Hourra !) Mais que va-t-on faire des fans qui se sont fait tatouer “The Republic Of The Unfaitful” dans le dos ? Faut-il les arrêter ? Les écorcher ? Recouvrir leur tatouage ?

Je ne répondrai pas à ces questions de rhétorique ici et je vais faire ce que je fais de mieux : taper sur le système des gens stupides avec un art sincère et honnête et je ne renoncerai JAMAIS à ma liberté de le faire. (…) Bonne journée. »

BEHEMOTH et ses nombreux fans tiennent à remercier chaleureuseusement le gouvernement polonais pour son généreux coup de pub !

A gauche, le blason polonais. A droite, le visuel de “The Republic Of The Unfaithful”…
 

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK