1 janvier 2018, 8:08

PEARL JAM

• "Let's Play Two" (Live at Wrigley Field - Chicago)

Album : Let's Play Two

Il est certains êtres sur cette Terre qui ont été touchés par la grâce. Les membres de PEARL JAM font partie de ceux-là. Le film Let’s Play Two (et le CD qui l’accompagne) est une pure merveille. Ce n’est pourtant pas le premier concert filmé qu’ils nous offrent au travers de leur longue et riche carrière. Mais celui-ci a un goût de passion, de nostalgie et de foi. Foi en leur musique et leur public. Foi en leur créativité et leur générosité.

Le contexte de ce DVD est particulier car filmé lors des deux concerts donnés par PEARL JAM au Wrigley Field de Chicago en 2016 à l’occasion de la victoire des Chicago Cubs, l’équipe de base-ball de la ville natale d’Eddie Vedder, lui-même étant un fan de cette équipe depuis toujours. On peut n’y rien comprendre au base-ball, voire même ne pas aimer ce sport et cependant être touché par la ferveur d’Eddie et de toute sa ville qui vibrent à l’unisson. Le concert est entrecoupé de scènes filmées en coulisse, d’interviews des fans et du groupe et d’extrait de matches. C’est pourquoi il me semble impératif de posséder la version DVD + CD, pour pouvoir jouir en audio de l’intégralité du concert sans coupure.

Tous les classiques de PEARL JAM sont présents, à commencer par "Low Light", tout en douceur. S’ensuit un "Better Man" absolument superbe, repris par le stade tout entier. "Elderly Woman Behind The Counter In A Small Town" fait toujours son effet, la voix d’Eddie est vibrante. La suite prend un coup d’accélérateur avec "Last Exit" et "Lightning Bolt" qui rend un million de fois mieux sur scène qu’en studio. "Black, Red, Yellow" nous permet de savourer la voix unique de baryton d’Eddie Vedder. "Black", comme toujours est magique et magistrale, à vous filer des frissons de plaisir. "Corduroy" est impeccable et fait sauter tout le stade comme un seul homme, car oui, PEARL JAM sait faire du bon gros rock qui bouge. "Given To Fly" poursuit dans la même énergie et donnerait presque des ailes.

"Jeremy" est un classique toujours percutant et intense. Comment ne pas être touché par l’histoire de ce jeune garçon qui s’est suicidé devant les élèves de sa classe ? L’un des moments de grâce et de beauté arrive avec "Inside Job", introduite par un ami tétraplégique de Mike McCready. L’homme arrive sur scène dans un fauteuil roulant, totalement immobile, à part ses yeux qui guident l’écran de son moniteur, d’où sort une voix robotisée. Mais ce sont ses mots, son énergie et son amour qu’il nous transmet avec l’aide de la technologie. Quelle volonté de vivre incroyable ! De quoi relativiser nos minables petits tracas du quotidien et arrêter de nous plaindre.

"Go" repart sur les chapeaux de roue, suivi d’un excellent "Crazy Mary" à la fin duquel Eddie Vedder fonce vers les premiers rangs pour leur faire partager sa bouteille de vin. A la vôtre !  "Release" a toujours eu le don de me faire verser des larmes, et je ne suis pas la seule. Dédicacé à un fan présent devant le stade depuis quatre jours et qui venait de perdre son père, Eddie Vedder prend tout le public à partie pour chanter en chœur avec lui. Vient ensuite l’incontournable titre avec lequel le groupe s’est fait connaître à ses débuts : "Alive" se doit de figurer sur la set-list de chaque concert, car non content d’être un morceau génial qui met le public en transe, il est aussi l’étendard de ce groupe, encore et toujours debout après plus de 25 années ! Les rappels seront assurés par deux reprises : la première, "All The Way" , l’hymne des Chicago Cubs, est assurée par un Eddie Vedder seul sur scène avec sa guitare acoustique. Le natif de Chicago dans sa ville et son stade préféré donne le meilleur de lui-même, toute la générosité qui l’anime. Le show se conclut sur la deuxième reprise, "I’ve Got A Feeling" des BEATLES, magistralement interprétée… et nous laisse un peu sur notre faim, malgré tout ! Heureusement, les cinq bonus présents sur le DVD permettent de nous rassasier. "Black" en version non tronquée, "Mind Your Manners", "Masters Of War", l’excellentissime "Rearviewmirror" et la sublime "Immortality" referment ce bel ouvrage.

Il ne nous reste qu’à nous repasser le show plusieurs fois, de manière à nous consoler de l’absence de tournée française de PEARL JAM, et ce depuis déjà plusieurs années. Quel dommage pour les fans que de devoir casser sa tirelire pour aller voir leur groupe dans un pays voisin. Sans aucun doute, nous passons à côté de quelque chose de géant ! PEARL JAM sur scène ne déçoit jamais, de par son implication, son énergie, son amour et sa passion.
S’il vous est donné l’occasion d’assister à l’un de ses concerts, foncez ! Vous ne le regretterez pas.

Blogger : Sly Escapist
Au sujet de l'auteur
Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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