3 mars 2018, 8:09

MUDWEISER

• "So Said The Snake"

Blogger : Clément
par Clément
Album : So Said The Snake

Rarement le nom d'un groupe n’aura aussi peu collé à l’objet auquel il se réfère puisque nos quatre larrons de MUDWEISER… sont à l’opposé de la célèbre BUDWEISER ! Lourd, puissant et riche en goût, le stoner huileux des Montpelliérains ne laisse pas de place à la légèreté et la finesse et se pose ici en véritable rempart contre l’absence de caractère. Il faut dire qu’avec pas loin d’une décennie au compteur, ce qui n’était au départ que le « side-project de Reuno de LOFOFORA » est devenu un groupe à part entière avec une véritable identité, forgée dans la chaleur des tournées et l’envie d’en découdre. C’est donc les deux pieds dans la boue et la tête dans le guidon que la formation enquille aujourd’hui huit nouveaux tours de piste façon Lance Armstrong : directs, musclés et testostéronés (sans ses excès notoires pour autant !).

Oui, « So Said The Snake » est un plaisir simple, le genre de bestiau brut de décoffrage, lourd et passablement nerveux, celui qui fait tourner les talons des adversaires potentiels à peine montés sur le ring. La mise en musique d'une attaque frontale taillée dans un rock bien burné, de ceux qui croisent le feu sacré du stoner et la chaleur de la Louisiane pour en faire un monstre d'efficacité. Le genre de torgnole qui laisse les joues bien rougies pour sûr, le propos de MUDWEISER n'étant pas de caresser dans le sens du poil, c'est bien là le dernier de ses soucis. D'ailleurs ce troisième album fera la joie des amateurs de gros son, la production du Chicken Coop Studio et surtout le mastering en béton de Nick Zampiello faisant ressortir avec doigté cette bonne dose de riffs abrasifs et percutants. On pense parfois à un MONSTER MAGNET qui s'acoquinerait avec FU MANCHU, le tout sous le regard bienveillant d'un NASHVILLE PUSSY resté figé dans son jus. Les vocalises passées au papier émeri du père Reuno s’ajustent à merveille à ce concentré d’énergie brute menée par une section rythmique aux petits oignons. De la belle ouvrage ma brave dame.

Certes l’originalité n’est pas inscrite dans l’ADN de la formation sudiste, le but de l'opération n'étant pas là puisqu'il s'agit avant tout de faire bobo aux ratiches, avec ce qu’il faut tout de même de mélodies dorées pour faire passer la pilule. Et ce que l'on peut dire avec certitude, c'est que le contrat est ici parfaitement honoré !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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