2 mai 2018, 10:54

SEYMINHOL

• "Ophelian Fields"

Album : Ophelian Fields

SEYMINHOL, groupe de metal progressif, revient avec un chef d’œuvre du genre « Ophelian Fields ». Et c'est presque un euphémisme tant l'album est sublime, tant par sa réalisation que par son inspiration. Il est la suite logique à « The Wayward Son » paru il y a un peu plus de deux ans dont le concept était basé sur la pièce Hamlet de Shakespeare. Cette fois, c'est la figure féminine d'Ophélie qui est sublimée par la musique des Lorrains. L'album de la consécration pour SEYMINHOL ?
« Ophelian Fields » fait preuve d'une grande maturité et plonge de manière théâtrale dans un univers progressif, teinté d'une atmosphère sombre et gothique. La beauté de l'introduction à la guitare sèche surmontée de voix claires en écho et de paroles susurrées présage d'entrée d'un album tout en hauteur. Puis une grande variété d'univers musicaux s'enchaînent, la technicité du groupe étant plutôt large.

"My Soul's Idol" est un titre plutôt heavy et rapide avec des breaks mid-tempo tout en douceur et légèreté et la voix claire et maîtrisée de Kévin Kazek. Les passages au clavier subliment l'ensemble de ce titre grandiloquent.
"Nymph" se présente comme un interlude dans le déroulement de la pièce théâtrale et musicale. Court moment de 2 minutes, tout en progressif mélodique et en efficacité.
"Hidden Desire" s'annonce comme le titre le plus lourd et le plus sombre de l'album, entaché de rage et de complainte. La batterie est rapide, les guitares heavy et l'ambiance presque gothique avec un solo de guitare thrash. Un beau mélange parfaitement lié et entraînant.
"
Behind The Mask" est un véritable tube en puissance. Le clip réalisé par Christian Bremont a d'ailleurs rencontré un franc succès, ce qui n'est pas étonnant au regard de sa qualité. Le titre est hyper mélodique, hyper accessible, avec un refrain qui reste en tête et un déroulé fluide et plein de sensibilité. La montée en puissance se fait progressivement jusqu'à l'apogée vers 4 minutes du titre et la redescente au clavier, se fait elle tout en douceur.
Douceur qui continue avec l'introduction de "Her Majesty Of Flowers", bien qu'elle ne dure pas, les guitares reprenant bien vite le dessus. On mesure sur ce titre l'entière qualité vocale du chanteur qui passe de voix pleines vindicatives et puissantes à des voix de têtes éthérées et lumineuses. Un titre tout en théâtralité, presque digne d'un opéra.

"The Devil Takes Thy Soul" nous emmène du côté sombre de SEYMINHOL avec une structure très progressive mais des guitares plutôt thrash,des mélodies sombres et une voix pleine de nostalgie.
"Crown Of Thorns" et son intro bluesy est un titre groovy et bourré d'influences différentes. On se retrouve comme plongé au milieu de personnages variés, de la cantatrice lyrique au pantin désarticulé en passant par le chef d'orchestre dirigiste. Une pièce de théâtre à lui tout seul.
Après cela, un peu de répit avec "After" à la guitare sèche et à la voix douce. Répit de courte durée car les mêmes pas 2 minutes du titre se révèlent être d'une grande langueur et noirceur.
L'outro reprend la même structure que l'intro, comme un rappel du public à la réalité, qu'elle soit douce ou cruelle. Le voyage s'achève là, la boucle est bouclée mais justement, n'ayons pas peur, ce sont les derniers mots de la chanson : reprenons du début et replongeons nous dans les images et les sons de cet album majestueux.

SEYMINHOL frappe fort avec « Ophelian Fields ». Après de nombreuses incertitudes et des années de changements, il semble que le groupe a trouvé l'alchimie qui lui apportera la reconnaissance qu'il mérite dans le milieu prog, le milieu metal, le milieu musical en général.

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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