16 juillet 2018, 15:30

BURY TOMORROW

• "Black Flame"

Album : Black Flame

Sea, Sun... Et metalcore. La recette d'un été réussi ?

Je ne me suis pas remis de deux choses en ce mois de juillet. La première étant évidemment l'énorme claque metal livrée par PARKWAY DRIVE. La seconde, le manque d'ambition du dernier BULLET FOR MY VALENTINE.
Je supplie mon chef vénéré de me laisser le nouveau BURY TOMORROW, ce dernier cède devant ma légendaire insistance (pourquoi Jay dit "casse bonbons" ?). J'espère découvrir un petit truc sympa pour nourrir mes esgourdes.
BURY TOMORROW ? Déjà 5 albums en moins de dix ans, il serait peut-être temps qu’on s’y intéresse sérieusement à la rédaction. Alors voici l’exploration de « Black Flame », voici "Tintin au pays du metalcore, dix-septième épisode.".

"No Less Violent" ? La bonne blague... Passée l'introduction fraîche et électro on part direct sur des rouleaux bien lourdeaux. Metalcore oblige les chœurs sont angéliques. Jolie dualité à mentionner entre le chanteur Daniel Winter-Bates et le guitar-master Jason Cameron et ses backing-vocals. On la sent monter l'"Adrenaline". Ma chère et tendre souligne que c'est très classique, et encore des petits minets, peu d'écarts loin du genre. Elle a raison. Toutefois pour une production du genre justement c'est extrêmement jouissif. Le rythme basse-batterie est enlevé, les breaks judicieux, Daniel utilise son growl sans s'égarer, cela donne envie de voir cela en live !

Pour ce cinquième album, porteur d'une éclatante "Black Flame", aux riffs juvéniles et aux soli divins, BURY TOMORROW n'a pas à rougir et devrait ravir les amateurs de PARKWAY DRIVE et KILLSWITCH ENGAGE. Les coreux ont une (my) "Revenge" à prendre avec les graisseux old-school ? Pas de problème, prenons-en plein les oreilles des riffs thrashy bien speed. Avec ses deux minutes et quelques "Knife Of Gold" ne s'embarrasse d'aucun artifice et déchire le rideau de fer intergénérationnel. Hardcore to the core... Je surfe sur les plages qui défilent sans que l'intense plaisir ne retombe.

Véritable "Stormbringer". Titres prophétiques. La patte mélodique toujours subtilement entêtante fait que l'on mémorise les refrains très vite. "The Age" à une rythmique groovy à souhait (merci au deuxième frangin Winter-Bates), là où nombre de concurrents ne proposent que des sons techniques maîtrisés (qui a dit ennuyeux ?) BURY TOMORROW sait donner du mouvement à son architecture musicale. Mais ne nous leurrons pas, c'est BURY TOMORROW qui nous dompte et non l'inverse !

"Peacekeeper". La paix et la plénitude s'installe après cet affrontement de titans musicaux. Un album à ne pas manquer, même si contrairement à moi vous n’aimez ni le surf ni les chemises hawaïennes. Je dirais même aux hardos des eighties : « tentez le coup ! (encore) ».

BURY TOMORROW est un mastodonte grandissant de la scène metalcore. Hier est enterré, demain leur appartient. Qu'on se le dise.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK