25 novembre 2020, 18:00

HATEBREED

• Interview Wayne Lozinak

Après 4 ans d’attente, les fans découvrent le nouvel album d’HATEBREED. Le groupe américain de hardcore énergique et spontané propose son huitième album intitulé « Weight Of The False Self » le 27 novembre chez Nuclear Blast Records et c’est le guitariste Wayne Lozinak qui a bien voulu répondre à nos questions à propos de cette sortie et de son contexte.


Salut Wayne, comment vas-tu ? La situation aux Etats-Unis n’est pas trop tendue entre la crise sanitaire et les élections ?
Oh si ! L’atmosphère est assez crispée. On est à deux doigts de connaître les résultats des élections mais ça traîne ! On aimerait bien savoir à quoi s’attendre ensuite.

Les fans de HATEBREED auront attendu 4 ans avant de pouvoir écouter votre nouvel album « Weight Of The False Self » qui sort le 27 novembre chez Nuclear Blast, quels sont les thèmes principaux abordés sur ce 8e album tant attendu ?
En fait l’album est fini depuis janvier donc l’attente est longue pour nous aussi ! On devait commencer une tournée mondiale en mars et l’album devait sortir en mai... On devrait être en tournée en ce moment. Je suis déjà content qu’on ait pu sortir l’album avant l’année prochaine. C’est déjà une bonne chose ! Toutes les paroles ont été écrites par Jamey ( Jasta, le chanteur ) et le message principal est l’optimisme. Si vous voulez que les choses changent, il faut vous mettre au travail et ne pas attendre que les autres le fassent pour vous.

Est-ce que cela vous permet de fuir la situation actuelle et de ne plus penser à l’ambiance pesante de ces derniers mois ?
Oui, d’une certaine façon mais pour se sortir de la morosité ambiante, il n’y a rien de mieux que de partir en tournée et jouer des concerts. Or là, on ne peut pas donc c’est difficile. On n’a plus joué live depuis octobre car ensuite on est entré en studio. J’ai vraiment hâte de revenir à une situation normale. Mais je reste optimiste !

Qu’est-ce qui te manque le plus dans le fait de ne pas pouvoir tourner ?
L’interaction avec les gens et voir leurs réactions. Jouer de la musique me rend heureux mais voir les visages souriants de nos fans est vraiment gratifiant. J’aime cette atmosphère positive qui règne pendant les concerts et ça me manque.

« Weight Of The False Self » est le 6e album de HATEBREED produit par ''Zeuss'', on peut dire qu'il fait partie de la famille aujourd'hui et connaît le groupe sur le bout des doigts ?
Oh oui absolument ! On le connaît depuis plus de 20 ans maintenant et il a participé à la plupart de nos albums. C’est génial de travailler avec lui car il est notre ami et il sait tirer le meilleur de nous. Il sait ce qui sonne bien ou non. On passe vraiment du bon temps avec lui, il est d’une nature très sociable. Il nous aide vraiment.

Il vous conseille toujours autant qu'à l'époque du 3e album ?
Oui, il est vraiment toujours de bons conseils, notamment en ce qui concerne les vocaux. Il nous pousse toujours à faire mieux et nous dit souvent de recommencer ce que nous avons fait pour viser la perfection.

Est-ce que techniquement vous avez changé votre façon d'enregistrer ou de travailler en studio par rapport au précédent album ?
On a juste fait quelques petites expérimentations avec les guitares cette fois. Et puis des essais avec des amplis que l’on a combinés. On a essayé d’avoir un son plus brut et je pense que c’est le meilleur son de guitare que j’ai jamais eu. Je suis très content du résultat.

Vous avez terminé l'album en janvier dernier, combien de temps vous a pris l'enregistrement des 12 chansons ?
Cela n’a pas pris très longtemps. On a commencé à enregistrer début novembre. On a fait la pré-production et assemblé toutes les chansons en studio car c’est comme ça que nous travaillons maintenant. On a essayé de voir ce qui fonctionnait le mieux. Donc la période en studio a duré de novembre à janvier.

Après plus de 25 ans de carrière HATEBREED reste fidèle à son style, ses racines, à la fois enragé et engagé ?
Oui, bien sûr. On veut garder cette formule car c’est ce que l’on aime et c’est ce que nos fans attendent de nous donc on ne veut pas tout changer. Ce ne serait plus nous. Mais nous avons cette combinaison de metal et de hardcore que je pense, nous amenons encore un peu plus loin sur cet album. Il y a plus de soli, peut-être plus de riffs metal. On veut garder notre âme mais apporter de la fraîcheur à notre musique. En tous cas, nous restons fidèles au son originel.
 


HATEBREED est également et surtout un groupe de scène. Est-ce que vous songez à proposer quelques concerts en livestream en attendant que tout revienne à la normal, afin de présenter ce nouvel album ?
Comme tu dis, nous sommes un groupe de live et le public fait partie intégrante de notre énergie sur scène. Il bouge, danse, saute. Personne ne reste assis sur une chaise à nous regarder ! Mais si l’occasion se présente et que cela nous paraît pertinent, on fera un livestream même si cela nous paraît pas être l’idéal. On a prévu de rejouer en mars mais qui sait si on pourra le faire à ce moment-là ? En tous cas, je suis ouvert à l’idée du livestream.

Est-ce que les festivals européens te manquent ?
Oh oui, vraiment ! Les festivals européens sont les meilleurs ! Ils sont gigantesques et les gens voyagent de pays en pays pour y assister, c’est dingue ! Il y a tant de groupes différents. C’est très fun pour moi d’y assister en tant que musicien mais aussi en tant que fan ! J’aime bien jouer devant les gens puis ensuite aller moi-même assister aux autres concerts. C’est vraiment un des trucs que je regrette le plus. Et les Européens sont vraiment plus passionnés que les Américains par le metal.

Est-ce que tu as eu l’opportunité de découvrir de nouveaux groupes lors de tes venues dans les festivals ?
Oh oui, plein ! Il y a toujours de nouveaux groupes à découvrir !

Des groupes français ?
Oui, GOJIRA ! Un excellent groupe, vraiment ! Ils sont plein d’énergie ! J’adore !


En tant que guitariste d'un groupe de Hardcore et après toutes ces années à jouer et écouter de la musique, t'arrive-t-il aujourd'hui de chercher à découvrir des styles de ''metal'' que tu n'aurais sans doute jamais écouté il y a 30 ans ?
J’ai tendance à rester dans ma zone de confort. J’aime jouer du metal des années 80 comme METALLICA ou Ozzy Osbourne. J’aime jouer des trucs rapides et heavy, peu importe ce que c’est.

Est-ce que tu te souviens du jour où tu t'es dit « je veux être musicien » ?
Je pense que c’est quand je jouais dans un groupe au lycée. On faisait des reprises de METALLICA, Ozzy, SLAYER, LED ZEPPELIN ou RUSH et déjà à ce moment-là, je voulais devenir musicien. Mais je ne savais pas si j’y arriverais ! Je suis bien content que ça ait fonctionné !

Et quand tu as commencé à jouer dans HATEBREED, tu pensais récolter tant de succès ?
En fait, comme j’étais dans le groupe au début, puis je suis parti, au début je n’avais aucune idée du succès que pouvait avoir le HATEBREED. Donc j’y étais pour y prendre du bon temps et jouer dans des clubs. Puis, alors que je ne faisais plus partie du groupe, j’ai vu que le groupe avait beaucoup de succès, passait sur MTV et dans les magazines, faisait de grosses tournées avec SLAYER et DANZIG. J’étais donc très content de revenir dans la formation !
 

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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