24 janvier 2013, 11:29

PINK CREAM 69 : Alfred Koffler

 


Six ans après la sortie de l'album "In10sity" en 2007, c'est tout juste si nous n'avions pas oublié l'existence de PINK CREAM 69 alors que le groupe allemand annonçait la parution de son 13ème album studio, "Ceremony" paru le 25 janvier 2013.

Ce disque marque l'arrivée de Chris Schmidt, nouveau batteur qui remplace alors Kosta Zafiriou qui est parti battre les fûts du côté d'UNISONIC, groupe au sein duquel officie également Dennis Ward, bassiste et producteur de PINK CREAM 69.

Beaucoup de matière à travailler donc à l'approche de cet entretien, pour l'anecdote, à la seconde avant de décrocher notre téléphone nous n'avions aucune idée de quel membre du groupe allait être au bout du fil ! "Alfred Koffler à l'appareil ?" - Qu'il en soit ainsi !

 

Les fans ont attendu 6 ans avant de pouvoir mettre la main sur un nouveau disque de PINK CREAM 69. Aviez-vous chacun d'autres projets en cours ? 
En effet nous avions tous d'autres activités sur le feu, à côté du travail pour certains, de nos familles... Ça explique en partie ce laps de temps assez conséquent qui sépare la sortie de nos deux derniers d'albums. Mais pour tout te dire, j'ai du mal à croire que cela fait déjà 6 ans ! C'est passé si vite... Vu que nous étions tous occupés je n'ai vraiment pas l'impression qu'autant de temps s'est écoulé... Mais bon, nous sommes enfin de retour ! (Rires)

Il s'agit de votre deuxième parution chez Frontiers Records, à quel moment est-ce que l'enregistrement de "Ceremonial" a-t-il débuté ? 
Il me semble avoir débuté l'enregistrement de mes parties de guitare au moins de février dernier (2012)... En fait nous nous sommes initialement réunis aux alentours de Noël en 2011, à cette période nous pouvons dire que nous n'étions même pas sûrs de continuer à travailler ensemble. Le départ de Kosta (ndlr : Zafiriou - ancien batteur) a vraiment élevé des doutes sur le futur du groupe, lors de cette réunion nous avons dressé un bilan et il se trouvait que nous avions un bon nombre de chansons en stock, ainsi qu'un contrat avec une maison de disques, et bien sûr nous avions toujours envie de faire de la musique. Ensuite tout s'est déroulé très vite, même si ça ne se voit pas sur le papier, l’enregistrement s'est étendu sur toute l'année dernière. Le processus était assez particulier dans le sens où nous ne sommes pas rentrés en studio pour tout enregistrer d'une traite, nous enregistrions une chanson par ci, une par là, prenions le temps de bien les retravailler... Ça nous a vraiment pris toute l'année.

Seulement 1 an, ça reste très rapide ! 
Absolument. Au fil des années Dennis (ndlr : Ward - basse), David (ndlr : Readman - chant) et moi avons tous accumulé un bon paquet de chansons chacun de notre côté, car nous sommes les principaux compositeurs du groupe. Ainsi nous avons débuté l'enregistrement sur des bases assez solides, Dennis a en grande partie travaillé sur les mélodies, et je dois dire qu'il a été assez rapide.

Cet album marque l'arrivée d'un nouveau batteur, Chris Schmidt, quelles ont été les circonstances de son arrivée dans le groupe ?
Chris était également présent à cette réunion dont je t'ai parlé plus tôt, et en réalité le rencontrer pour lui demander s'il voulait bien rejoindre le groupe n'était pas vraiment nécessaire, dans le sens où nous savions qu'il allait accepter tout de suite ! (Rires) Il faut dire qu'il a été le technicien de Kosta pendant toute ces années, il vient de notre région, c'est un ami de 20 ans ! Ça se voyait qu'il avait toujours voulu être dans le groupe, sa réponse était très prévisible.

A-t-il eu un rôle à jouer dans le processus créatif de "Ceremonial" ? 
Bien évidemment il a enregistré les parties de batterie de tout l'album, mais concernant l'écriture il n'est pas intervenu. Après ça reste un batteur quoi ! (Éclat de rire général) Bon je sais qu'il y en a qui composent, Tommy Lee par exemple, Dave Grohl aussi, même si dans les FOO FIGHTERS il n'est pas batteur... Mais pour en revenir à Chris, c'est le batteur typique, il joue de la batterie, fin de l'histoire. (Rires) En revanche il est bien sûr amené à donner son opinion. Quand nous avons décidé quelles démos allaient atterrir sur l'album, il a eu son mot à dire. Ce n'est pas un simple remplaçant, c'est un membre du groupe, un très bon ami... Son avis reste tout de même très important pour nous.

Kosta faisait tout de même partie des membres originels de PINK CREAM 69, la composition a-t-elle été différente à cause de son absence ? 
En toute honnêteté, pas tant que ça. Ce n'était qu'un batteur, pas un compositeur, même si comme Chris aujourd'hui, son avis et ses suggestions restaient importants. Avec tout le respect que nous lui devons, le changement n'a pas été si violent que ça, l'alchimie en revanche est différente. Nous avons joué ensemble pendant tellement d'années, traversé tellement de choses... Alors bien sûr son départ a eu un impact de ce côté là. Après Chris était toujours avec nous quand nous étions en tournée, c'est un changement, mais qui reste tout de même assez familier.

Est-il vrai que vous avez voulu avec ce nouvel album, rendre hommage à vos racines musicales ?
Si tu connais les influences de chacun des membres du groupe, tu peux parvenir à deviner qui a écrit quoi. Nous n'avions aucun plan défini à l'approche de cet album, nous avons juste composé des morceaux, jusqu'à atteindre une quantité qui nous satisfaisait. Après bien sûr tu peux entendre nos groupes préférés raisonner à certains endroits, c'est en effet un peu une "cérémonie" (ndlr : "Ceremonial" en rapport avec le nom de l'album) en hommage aux groupes qui nous ont fait grandir et qui nous influencent.

C'est de là que vous tenez le nom de cet album ? 
En partie oui ! L'autre raison est que pendant cette fameuse réunion au cour de laquelle nous avons décidé de poursuivre avec PINK CREAM 69, je me suis levé et j'ai déclaré : "Let the ceremonial begin !" (Que les festivités commencent !). C'était le point de départ en quelque sorte, ça a marqué Dennis et c'est lui qui nous l'a rappelé, c'est aussi de là que le nom de l'album est parti.

Cet album ne célèbre-t-il pas également votre longévité ? 25 ans tout de même ! 
Je pense que nous pouvons dire ça oui, ça commence à faire un petit bout de temps effet ! En tous cas nous n'avons subi aucune pression, ça a pris 6 ans en même temps ! (Rires) Nous nous sommes sentis totalement libres de faire tout ce que nous voulions, célébrer la musique que nous aimons, s'amuser quoi !
 


Y-a-t-il un secret pour jouer 25 ans avec un line-up qui ne change pratiquement pas ? Être tout le temps ensemble sans jamais vouloir tuer quelqu'un ? (Rires) 
Je ne sais pas trop. En tous cas nous n'avons jamais été un groupe qui enchaîne album après album tous les 1 ou 2 ans, nous avons toujours veillé à ce que chacun ait le temps de travailler sur des projets différents. On s'aime bien, on se respecte, mais nous ne sommes pas tout le temps à traîner ensemble non plus. Nos retrouvailles en studio, en tournée, ou en simple réunion sont toujours très amusantes, et nous parvenons encore à avoir de bons échanges quand nous travaillons, c'est super !

Prévoyez vous un évènement spécial comme une tournée anniversaire ? 
C'est quelque chose que nous avions fait pour nos 20 ans avec la sortie du "Live in Karlsruhe" (2009), je crois que l'on va encore attendre un peu ! (Rires) Au jour d'aujourd'hui ce dont nous sommes heureux est que nous sommes encore actifs depuis le départ de Kosta : un nouvel album, et avec un peu de chance une tournée, des festivals... Voilà où se trouve notre "Celebration" ! (Rires)

Cet album est gorgé d'influences avec lesquelles vous avez grandi, est-il un tant soit peu nostalgique ? Écoutez-vous de la musique actuelle ? 
Personnellement j'écoute vraiment de tout, et ça pourrait en surprendre plus d'un ! Je passe du heavy metal au blues, en passant par le classique... Je pense que c'est également le cas pour tous les autres membres du groupe, et ça s'entend dans la musique de PINK CREAM. Aucun titre ne ressemble à l'autre, à côté de chansons vraiment heavy on peut aussi trouver des ballades très calmes, pour les filles... (Rires) Si on regarde tous nos différents albums, il se trouve qu'ils s'étendent sur une palette de styles assez large, ça a toujours fait partie de PINK CREAM. C'est quelque chose qui me plait beaucoup en tous cas, c'est sûrement un aspect grâce auquel nous parvenons à ne pas nous ennuyer.

"Ceremonial" est un album plus hard rock que heavy metal, est-ce que nous sommes dans le vrai si nous déclarons que les compositions sont irrésistiblement faites pour le chant de David ?
C'est marrant que tu dises ça car même si nous n'avions aucune stratégie de définie avant l'écriture de ce disque, nous avons juste choisi les meilleures chansons parmi toutes celles que nous avions écrites, la seule règle que nous nous étions imposée était que les titres devaient donner la part belle aux capacités vocales de David. Sa voix n'est pas une voix heavy metal, elle est plus "Coverdale" (ndlr : le chanteur de WHITESNAKE), plus bluesy... Et la mettre en avant était la seule directive que nous avions en tête. Ça me fait plaisir que tu t'en sois rendu compte !

Vous-êtes-vous entourés de personnes spéciales pour l'élaboration de cet album, des invités peut-être ? Ou êtes-vous restés "en famille" ? 
Dennis s'est encore une fois occupé de la production, c'est vraiment un atout car comme il est dans le groupe il nous fait un prix d'ami ! (Rires) PINK CREAM a toujours été une grande famille, que ce soit en matière de production que de management. Même si Dennis a fait le plus gros du boulot, tout le monde a son petit rôle à jouer dans la production. Par exemple j'ai enregistré toutes mes parties de guitare dans mon home-studio, même chose pour Dave et ses parties vocales chez lui, ainsi Dennis n'a eu qu'à coller tous les morceaux.
 


Le fait que vous enregistriez tous séparément, ça implique que personne ne peut faire de suggestions sur le travail des autres ? 
Oh bien sûr que si ! Quand quelqu'un enregistre quelque chose ou a une idée, il le partage quand on se retrouve, ou alors avec la technologie d'aujourd'hui on s'envoie aussi des mp3 par e-mail... J'en ai tellement envoyé d'ailleurs pendant la production de cet album ! (Rires) Avant c'était le silence complet, mais là cet outil de communication nous a bien servi.

Que pourrait-on souhaiter de mieux pour PINK CREAM 69 en 2013 ?
Ça fait un petit moment que nous n'avons pas joué en live, donc ça reste notre priorité pour l'instant, une tournée, des festivals... Tout est en train de se régler à l'heure où nous parlons. Après bien sûr nous espérons que l'album va marcher et que les gens vont l'aimer, de ce que j'ai entendu pour l'instant de ceux qui ont eu l'opportunité de l'écouter, ils l'ont beaucoup aimé ! Ça me réconforte bien entendu, dans un sens j'étais persuadé que nous avions de bonnes chansons, mais tu peux toujours avoir des surprises. Quand un album est bouclé il te faut quelques mois afin d'avoir le recul nécessaire pour pouvoir dire si c'est bon ou mauvais. Pour l'instant nos amis ont eu un avis très positif, donc je croise les doigts pour que ça marche, et que nous donnions plus de concerts que pendant ces 6 dernières années ! (Sourire téléphonique)

En France peut-être ? 
On l'espère ! Nous avons pas mal joué en France par le passé, et nous en avons toujours gardé de très bons souvenirs. J'adore ce pays, j'espère vraiment que cette tournée nous y amènera !

L'album "Ceremonial" de PINK CREAM 69 est paru le 25 janvier 2013 chez Frontiers Records.

01- Land of Confusion
02 - Wasted Years
03 - Special
04 - Find Your Soul
05 - The Tide
06 - Big Machine
07 - Let The Thunder Roll
08 - Right From Wrong
09 - Passage of Time
10 - I Came To Rock
11 - King For One Day
12 - Superman
 

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
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