7 juin 2023, 23:59

MYSTIC FESTIVAL 2023

@ Gdańsk (Jour 1 - Warm-up Day)

Une affiche des plus alléchantes, un binôme photographe de qualité qui me dit qu’elle a déjà assister au festival l’année dernière et qu’elle a adoré, et l’opportunité d’un petit voyage à Gdànsk... il ne m’en fallait pas plus pour me décider à aller faire un tour sur les bords de la baltique début juin pour le Mystic Festival !

Arrivée une grosse journée avant le début du festival, j’en ai profité pour faire un peu de tourisme, un tour dans la ville historique Gdànsk, une petite escapade à Sopot pour la plage et les bars et bien sûr un bon restaurant de pierogis (on peut aussi appeler ça du team building reporter – photographe). Tout de suite, en plus du festival, ça donne une petite ambiance vacances qui est loin d’être déplaisante. Si l’envie vous prend l’année prochaine de venir en Pologne pour le festival, je ne peux que vous conseiller de faire de même et de profiter un peu de la région quitte à faire le voyage !

C’est donc le mercredi 7 juin que l’on attaque le festival avec le Warm-Up Day.
Dans le cadre de cette journée bonus on a un festival en configuration réduite : les trois petites scènes sont ouvertes (la Shrine, la Sabbath, et la Desert-Stage), les deux grosses scènes ne seront quant à elles ouvertes que le lendemain (...enfin c’était le plan, on verra ça en détail dans le jour suivant !).

Un peu moins de monde, "seulement" trois scènes, et un festival concentré autour des bâtiments des anciens chantiers navals. On découvre un lieu vraiment sympatique et atypique, dans les anciens entrepôts (connus pour être le lieu de naissance du syndicat Solidarnosc) et plus particulièrement sur la Elektrykow street. Les deux "grandes" scènes à l’intérieur et la plus petite, la Desert-Stage en extérieur, un food-square avec de nombreuses options, plusieurs bars et des toilettes en dur pour vous donner un aperçu. L’arrière des entrepôts est aménagé avec de nombreux transats et d’autres bars, c’est bien agréable pour se poser afin de se restaurer et se rafraîchir entre deux concerts.

En plus de cette première zone, une grande allée mène à la Mainstage et à la Park-Stage (les deux grosses scènes extérieures fermées dans le cadre de la journée Warm-Up) et le long de cette allée des stands de merchandising, un marché, encore des bars et de nombreuses toilettes (chimiques cette fois).
Côté fréquentation, c’est déjà bien rempli (un peu trop même pour certains concerts, notamment sur la Sabbath-Stage), la jauge festivalier est cependant plus basse pour cette première journée, et tenir compte de l’espace réduit... On se prépare autour d'un verre avec un groupe d’américains rencontrés la veille et c’est parti pour les concerts !


C’est avec UNDEATH que l’on commence les concerts à 17h15. Parfaits pour une mise en jambe, les Américains jouent sur la Shrine-Stage. Du death plutôt bien réalisé, énergique devant une foule déjà compacte et qui répond aux sollicitations du chanteur. Musicalement on est sur quelque chose de plutôt classique pour le genre mais très groovy ! Il s’agissait de leur première date en Pologne et ils s’en sont très bien sortis pour l’occasion. Nul doute qu’ils reviendront !

Il fait déjà bien chaud dans la salle couverte et qu’entre le nombre de festivaliers, les lights et la machine à fumer, la température ne redescendra pas vraiment tout au long de cette 1ère journée de festival. Alors certes il y a des transats sur le côté de la fosse dans cette salle, mais ça ne suffit pas vraiment à faire passer l’ambiance tropicale ! Qui dit chaleur... dit premier test de la zone repos à l’extérieur, et bien sûr des bars à cocktails. Soyons clair, si j’étais septique sur l’idée de rajouter un bar à cocktails au Hellfest pour l’édition 2023, après avoir squatté ceux du Mystic Festival... j’ai révisé mon jugement !
A titre indicatif, environ 4€ la pinte, et 6,5€ pour les cocktails. D’ailleurs si la devise locale est le zloty, il est utile de savoir que les polonais sont très friands de la carte bleue et du sans contact. Vous pouvez tout à fait vous débrouiller sans avoir changé d’argent avant de venir.


C’est pour DESTRÖYER 666 que l’on retourne aux concerts. Le groupe remplace GODFLESH un peu à la dernière minute, mais ce n’est pas pour nous déplaire. Sans grande surprise, il s’agit d’une très bonne prestation, énergique, et qui est loin de laisser le public de marbre ! Histoire de se mettre définitivement ce dernier dans la poche, en guise de clôture, le groupe joue une reprise du groupe polonais KAT : "Metal and Hell" ("Metal I Pieklo" dans sa version originale), un classique dans le pays que je ne connaissais pas mais fait clairement son effet sur les festivaliers qui apprécient l'attention.

On profite d’une fraicheur bienvenue qui commence à tomber pour aller ensuite voir le metal progressif de NE OBLIVISCARIS sur la Desert-Stage à l'extérieur. A noter qu’il est possible de voir les concerts sur cette dernière depuis l’arrière de la scène, dans des transats placés sur le toit d’un bar... Pas désagréable pour les premières chansons et ça me permet même de voir Leonor s’atteler à la tâche dans le pit photo. La formation australienne de base (devenue australo-italo-franco-américaine...) mélange les genres et les influences avec beaucoup de justesse et c’est une très belle prestation entre une rythmique grondante, une batterie explosive, le mélange des voix des deux chanteurs, l’une caverneuse, l’autre claire parfois substituée par le violon. Un moment plein de poésie avant de se jeter à nouveau dans la fournaise des entrepôts des chantiers navals.


Fournaise est bien le mot... Après avoir jeté un coup d’œil plus qu’extrêmement rapide à PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS sur la Shrine-Stage, le plan était de voir AKHLYS sur la Sabbath-Stage... et là comment dire... La salle était tout simplement blindée ! Heureusement que la jauge était réduite pour cette journée Warm-up et que le public était également en masse devant la Phil Campbell Family qui jouait en même temps sinon, je ne sais pas comment nous aurions fait. Le black metal des Américains était visiblement attendu au tournant, et j’ai du attendre quelques titres au fond de la salle (c’est-à-dire quasiment dehors) que certains lâchent l’affaire à cause de la foule et de la chaleur pour pouvoir avancer un peu et vraiment profiter du très bon concert de ces derniers. Je ne les avais jamais vus et je ne regrette pas d’avoir persévéré. Un vrai rouleau compresseur de noirceur !  


Claquée et assez contente à ce stade d’avoir survécu à la foule... je préfère faire une petite pause dans les transats repérés plus tôt sur le côté de la Shrine-Stage avec un verre à la main pour être en forme et profiter d’un des concerts de clôture avec les Français HORSKH.

Petit point noir pour le set de ces derniers, la scène de PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS qui occupaient les lieux avant eux mettra longtemps à être débarrassée, trop longtemps même, ce qui les empêche de faire correctement leurs balances et c’est donc malheureusement avec un son un peu approximatif qu’ils débutent. Si les défauts se corrigent au fur et à mesure (lors de la deuxième chanson, on entendra le chanteur signaler qu’il n’a pas de retour micro par exemple...) ça laisse forcément un petit goût de "c’est dommage" sur les premières titres, et ce d’autant plus que le trio déploit des trésors d’énergie pour compenser les problèmes rencontrés. Fort heureusement, la deuxième partie du set rendra plus hommage aux indéniables qualité scéniques du groupe ! Parfait pour une fin de soirée, l’indus implacable de HORSKH est particulièrement bien reçu par le public et on ressort un peu vidé de cette première soirée.


Cette journée Warm-up du Mystic Festival a donc parfaitement tenu ses promesses et nous a définitivement mis l’eau à la bouche pour les trois jours à venir ! Loin d’être dispensable, avec une programmation de qualité, ce format "réduit" permet de prendre possession des lieux et de commencer par une journée peut être moins chargée avant d’enchaîner les journées suivantes avec notamment quelques groupes réputés sur les deux scènes extérieures.
A ceux qui se poseraient la question pour l’année suivante, quitte à être dans les parages et faire le déplacement, je ne peux que vous conseiller de prendre aussi cette journée supplémentaire !

Photos © Leonor Ananké - Portfolio

JOUR 2

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