9 juin 2023, 23:59

MYSTIC FESTIVAL 2023

@ Gdańsk (Jour 3)

Soyons honnête, en ce 3e jour de festival, le réveil commence à se faire un peu plus dur et je suis bien contente d’avoir prévu un airb'n'b et de ne pas être en camping (surtout avec la perspective du camping du Hellfest la semaine suivante...)

Toujours dans le point ''agence de voyage'', j’en profite pour préciser que le Mystic Festival dispose d’un espace camping (payant). Si vous envisagez cette option je vous conseille un modèle du type fresh & black (promis je n’ai pas de part chez Decathlon)... en effet, le soleil commence à se lever discrètement mais sûrement vers 3h du matin donc ne comptez pas faire la grasse matinée si vous aimez dormir dans le noir, ou si vous voulez vous rendre aux after-party quotidiennes du festival ! Si vous êtes plutôt team hôtel/airb'n'b vous trouverez assez facilement quelque chose à votre goût, la zone étant touristique, le choix est vaste !
Pas de notification sur l’application du festival, on en déduit donc que l’on aura enfin toutes les scènes montées, n’en déplaisent aux protestations religieuses toujours présentes devant le festival.

C’est un peu après 15h et avec KANONENFIEBER que nous commençons notre journée de concerts. Encore un énième groupe de black metal avec des musiciens dont on ne voit pas le visage ? Que nenni... enfin oui c’est du black et on ne voit pas la tête des musiciens mais ça ne se limite pas à ça. L’univers du groupe (textes, costumes et scénographie) est centré sur la première guerre mondiale. Le groupe est relativement jeune mais cela ne se ressent pas du tout. C’est un set percutant et bien mené qui nous est proposé, semblant dérouler devant nous le quotidien des tranchées (y compris en hiver avec les sapins et la fausse neige !) A découvrir d’urgence si ce n’est pas encore fait.


Petit tour ensuite dehors pour notre premier concert sur la Parkstage avec SOEN. Concert relativement classique pour le groupe. Parfait pour les amateurs, peut-être un peu moins abordable pour ceux qui étaient là pour découvrir les Suédois. On enchaîne avec LOST SOCIETY sur la Mainstage. Du thrash ultra efficace, avec un frontman très présent qui saute partout (ce qui peut être parfois ambitieux avec un kilt on en conviendra mais a priori pas d'incident à déplorer). J’apprécie aussi d’écouter du thrash qui ne soit pas américain (n’étant pas spécialiste du genre j’ai vite tendance à trouver que les groupes se ressemblent... oui, ce genre de déclaration ne va pas me valoir que des amis). C’est carré, ça met l’ambiance et c’est bien taillé pour la Mainstage.


On repart sur la Parkstage pour le concert de DISMEMBER. Je reprends les mots de Leonor beaucoup plus calée sur le groupe : « un très bon show qui nous montre bien qu’ils ne sont pas retournés sur scène par hasard (pas comme certains) ». Une prestation efficace donc et une bonne communication avec le public... public en délire d'ailleurs avec beaucoup de suédois venus pour l’occasion. C’est un enchaînement de classiques pour la set-list devant une majorité de connaisseurs particulièrement ravis du moment et bien conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir profiter de cette occasion en or.
On a d’ailleurs une programmation assez orientée ''swedish death'' ce jour là (les amateurs ont notamment l’occasion d’enchaîner avec GRAVE juste après, ce que je n'ai pas fait). En ce premier jour d’activité de la Parkstage, on se fait d’ailleurs la réflexion (confirmée le lendemain), que la localisation de la scène permet de donner un côté intimiste aux sets qui sont réalisés dessus, ce qui est plutôt surprenant quand on se penche sur la taille de la scène et de la fosse. Un espace particulièrement bien pensé donc, qui permet aux spectateurs de toujours voir quelque chose même sans être près de la scène.


Si vous avez lu les live-reports précédents et que vous vous posez les questions essentielles, pendant ce temps bien évidemment, nous continuons scrupuleusement à tester la carte des cocktails et plus particulièrement ceux du stand de gin (tchut tchut pas de marque). Par ces grandes chaleurs sachez donc que le gin-tonic basilic est à ce stade devenu un incontournable. Pour ceux avec un palais plus sucrés, le ''pinky'' avec du maracuja et du pamplemousse était également fort goûteux.

On profite d’un moment un peu plus calme dans notre planning pour continuer notre tour découverte. Pour les quelques élus qui maîtrisent le polonais, des petites conférences et débats sont organisés et des documentaires sont projetés à l’étage au niveau du food-square. Vous vous en doutez, je suis dans l’incapacité de vous donner plus d’informations à ce sujet, ma pratique de la langue locale étant un peu limitée. (je ne connais grosso modo que "kurwa"). Certains profitent aussi de l’espace en question pour se poser un peu à l’écart des concerts, au frais, et faire une petite sieste dans les transats.

En revanche pas besoin de maîtriser le polonais pour aller voir l’exposition photo au sous-sol. Deux artistes sont exposés et notamment Sylwia Makris, connue entre autres pour ses collaborations avec BEHEMOTH sur l’album « I Love You At Your Darkest » et « Opvs Contra Natvram ». Ce sont justement les pochettes de ces disques, des photos travaillées pour donner une impression de peintures de la renaissance mettant en scène les membres du groupe dans des compositions reprenant des scènes religieuses qui sont exposées. Je dois dire que c’est bien agréable de pouvoir les voir en grand format !
J’apprécie le fait que le festival mette également en valeur, par le biais de ces expositions et conférences, d’autres aspects de la musique. C’est d’ailleurs à mon sens une piste que pourrait explorer le Hellfest pour être vraiment complet.


Je repasse une tête sur la Parkstage pour voir quelques notes de ELECTRIC WIZARD, fidèles à eux-mêmes, avant de revenir sur la Shrinestage pour le set de CARPATHIAN FOREST. La dernière fois que j’avais vu les Norvégiens remonte à leur venue au Hellfest 2019, en même temps que le concert d’adieu de SLAYER. La Temple était donc plutôt vide et c’est avec plaisir que je les retrouve en train de jouer devant une salle pleine. Ce set ne fait à mon sens pas exception à la dynamique des très bons concerts auxquels on a droit dans ce festival depuis le mercredi ! Cela faisait quelques temps que je ne les avais pas trouvés aussi en forme. Le son était par ailleurs plutôt bien réglé pour ne rien gâcher et il était donc possible d’apprécier les nuances de leur black metal agressif et sombre, parsemé de petites mélodies à l’harmonica !
La programmation étant excellente et les concerts ayant tendance à se chevaucher (et particulièrement depuis la veille avec le déprogrammation de tous les groupes devant jouer le jeudi sur la scène fermée), je quitte cependant CARPATHIAN FOREST un peu avant la fin pour réussir à écouter quelques chansons de LUCIFER. Ce fut particulièrement bref mais intense... à peine deux chansons plus tard, la chanteuse nous explique qu’ils vont finalement terminer leur prestation un peu plus tôt que prévu pour être sûrs de pouvoir voir le début de DANZIG sur la Mainstage ! Comme quoi, artistes ou festivaliers, nous sommes finalement tous pareils en festival : on essaye de se faire plaisir avant tout et à chacun ses incontournables ! Les deux chansons vues m’ont quant à elles données envie de revoir les Berlinois et Londoniens, aujourd'hui basés à Stockholm, sur un set un peu plus long.


​Pas de chevauchement ou de conflit de running-order pour DANZIG. La Mainstage est pleine à craquer et on peut difficilement nier que la tête d’affiche du jour soit attendue de pied ferme. En revanche, si on savait que les photos seraient interdites, nous ne nous attendions pas à ce que les écrans géants soient en bernes (aucun problème technique, mais concert non-filmé, à la demande du groupe). Malheureusement, à moins de naviguer à travers le public pour se rapprocher il est donc impossible de voir quoi que ce soit et conjugué à une scénographie inexistante, je finis très vite par lâcher la prestation... Je ne suis pas forcément une grande fan du groupe et y suis allée plus par curiosité qu’autre chose (ok, aussi pour dire que j’aurais vu DANZIG jouer ''Danzig''... à Danzig (Gdànsk en allemand !).


​Me voici donc posée devant la Parkstage en train d’écouter le sound-check de WATAIN avec les fans du groupe. L’occasion aussi de pouvoir regarder les détails de la scène avant l’heure. Soyons honnête, la présence de WATAIN sur l’affiche était une des raisons qui m’avait aidée à me décider à me rendre au Mystic Festival. J’ai beau considérer le groupe comme une valeur sûre sur scène, dans la mesure où je vais les voir régulièrement en concert, je commence à me faire ma petite échelle de valeur maison. Sans devenir ''chiante'' je peux devenir un peu tatillonne (oui c’est plus ou moins la même chose, mais dite autrement et de manière plus élégante). Et là encore, nous avons eu droit à un excellent set, un des meilleurs que j’ai pu voir récemment du groupe ! Je précise que j’ai quand même demandé à Leonor (à la photo) et à quelques amis présents, et l’impression était unanime. Premier bon point : la set-list était différente de celle de leur tournée réalisée à l’automne, ce qui est bien agréable lorsque l’on voit souvent un groupe. Sans grande surprise les incontournables de leur dernier album « The Agony & Ecstasy Of Watain » sont bien joués mais uniquement au nombre de trois et « Lawless Darkness » est tout autant représenté.
Le concert prend des allures de déferlement d’énergie (noire) pure, avec un public particulièrement réactif. Tellement dedans d’ailleurs que bien évidemment, tout le monde a attendu la fin du rituel religieusement, sous les yeux un peu déconcertés des agents de sécurité qui, dos à la scène, étaient en train de se dire que le concert semblait terminé mais que personne n’avait l’air de faire mine de partir !

Je ne vous cache pas que c’est à partir de ce concerts que l’on a commencé à se demander ce qu’il se passait sur ce festival pour avoir autant d’excellentes prestations, et la journée du samedi a continué sur cette lancée !
A suivre...

Photos © Leonor Ananké - Portfolio

JOUR 4

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