VOYAGER est rentré tardivement dans l'histoire internationale du rock & metal progressif étoffé de synthwave mais par contre, a massivement marqué cette année l'histoire de l'Eurovision en étant l'unique groupe australien à se positionner aussi haut dans le classement final. Terminer 9e tout en sachant que le favori en section ''metal'', LORD OF THE LOST a étrangement fini 26e et dernier, relève d'un extrême défi collectif savamment orchestré par leur phénoménale manageuse anglaise, Lulu Davis, compagne fraîchement mariée du promoteur de l'Euroblast, plus important festival à Cologne en Allemagne de metal progressif & djent de renommée internationale bien évidemment.
Bénéficiant d'une ferveur incommensurable autour de lui et ceci dans un moment spatial hors du temps au sein des deux décennies d'une carrière timide mais active sur les terres ancestrales d'AC/DC, BESTIAL WARLUST, THY ART IS MURDER, AIRBOURNE et NE OBLIVISCARIS, le quintet VOYAGER vous conte à travers ce huitième élixir de bien-être compulsif, « Fearless In Love », son parcours musical exemplaire en arborescence métronomique. Anecdote singulière en apprenant que le chanteur, Daniel Estrin, avocat à la ville, a parcouru la France lors de son cursus universitaire avec notamment un passage à Metz, capitale de Lorraine et berceau de naissance d'une plume d'écriture d'intérieur neuro-atypique de surcroît.
Au son de l'espoir sacré confirmé de toute une nation ressourçante au zénith du soutenable en terre aborigène protégée et par-delà ses vastes étendues arides et venteuses, le groupe pulvérise les records de streaming toutes catégories confondues (+800% d'augmentation). "Submarine", "Dreamer" mais surtout le hit-single "Promise" sauront vous séduire longuement au gré de cet excellent album empli de solis déjantés, de breaks lancinants, de beats entêtants et de boucles mélodiques syncopées à outrance.
Pour mémoire, seuls les Finlandais LORDI ont réussi à remporter la palme du candidat bon chic, bon genre avec l'hymne "Hard Rock Halleluia" (2006), par une inédite, burlesque et ultime pirouette d'anthologie absolue. Ainsi rendant résolument fragile ce tentaculaire édifice commercial grand public, l'accessibilité logistique, technique puis éthique de la première formation hard-rock internationale reconnue en tant que telle en est devenue une réalité palpable en parité observable par rapport à ses concurrents directs en compétition inavouable.
VOYAGER en est devenu une icône sacrée, un porte-drapeau valeureux d'une communauté mondiale avide de reconnaissance d'un style académique porté jadis par son titanesque grand frère (et/ou grand-père) AC/DC, fleuron intersidéral du gros son saturé par excellence. Accaparé à une dernière tournée sold-out au pays des kangourous, l'Europe les attend à nouveau de pied ferme et ceci reste factuellement bel et bien une promesse tenue, reconnue et soutenue de longue date. Vivez, vibrez, voyagez à plus que de raison, femmes, hommes et fans unis par une même passion si enivrante...
