Voici venu le temps des bilans, des rétrospectives. Et point de vue musical, dans l’extrême surtout, on peut dire que 2023 fut riche en surprises, en découvertes et en retour aux sources. Focus sur ces douze derniers mois.
…AND OCEANS : « As In Gardens, So In Tombs ». Dès le début de l’année, je pariais sur cet album dans le top 10, et même en première place. Du black metal symphonique de haute voltige, avec autant de mélodie que d’atmosphère. Une claque pour bien commencer. Malgré mon engouement, l’album sera détrôné peu de temps après par…
DØDHEIMSGARD « Black Medium Current ». Hypnotique, extatique même, parfait dans sa réalisation et tellement riche en inspiration. C’est un album inclassable, entre black metal avant-gardiste et post-black progressif, il est simplement THE BEST.
Dans la série inclassable mais incontournable, il y a eu aussi BLUT AUS NORD avec « Nahab », un joyau agressif, subtil, dérangeant, décadent même, mais saisissant.
Plus brut, true et sans concession, le très bon « Dypet » de MORK nous a rappelé dès les premiers mois de l’année que le black metal norvégien maintenait son aura sur le style, aussi froid que percutant.
La Suède n’a pas dit son dernier mot non plus avec un album de MARDUK aux allures de retour aux sources qui a su marquer les esprits les plus sombres. « Memento Mori » fut une agréable surprise.
Pour rester chez les pionniers, Blasphemer, ancien guitariste de MAYHEM, a sorti le premier album de son nouveau projet, RUÏM, « Black Royal Spiritism - I.O Sino Da Igreja ». Une œuvre monumentale, de musique et de symbolisme, un album de black metal franc, imprégné, complètement enivrant…
… que l’on peut mettre en parallèle avec « Astral Rape » des Français ASET qui nous font partager les rites égyptiens sur un fond musical lugubre et à l’imagerie mystique. Un groupe de l’ombre, qui devrait tout de même se retrouver sous le feu des projecteurs.
Il y a eu aussi CLOAK et son « Black Flame Eternal », black/death metal américain de haute facture signé par Season Of Mist. Hyper accrocheur, mélodique et très sombre, c’est la recette pour vous enchanter.
La mélodie était à l’honneur aussi chez FIRES IN THE DISTANCE, qui a sorti « Air Not Meant For Us » cette année. Groupe providentiel de doom death addictif, aux influences heavy et aux atmosphères pleines d’émotions. C’était à ne pas louper.
A l’instar du dernier ON THORNS I LAY, au titre éponyme, qui à nouveau nous a plongés corps et âme dans son doom profond et mélancolique, lourd, massif. Un vrai voyage onirique, aux accents orientaux.
Bref, cette année nous a à nouveau régalés de bon son. En espérant que 2024 soit aussi productif. Belles fêtes à tous !
