9 avril 2024, 17:30

TÝR

"Battle Ballads"

Album : Battle Ballads

Il y a le TÝR avant 2020 et le TÝR après 2020. Si la musique du groupe avant cette période relevait du folk viking progressive metal, le son du nouvel album est radicalement heavy/power metal. Cette évolution presque radicale vient de l’enregistrement du double DVD « A Night At The Nordic House » avec l’Orchestre Symphonique des Iles Féroé pendant lequel l’alliance de musique classique et de metal a bouleversé la vision musicale du chanteur et compositeur de TÝR, Heri Joensen.

Les choses sont alors devenues limpides : l’orchestration sur « Battle Ballads » prendrait une place primordiale. Alors pas d’inquiétude tout de même, le mot "ballad" fait référence ici à la poésie médiévale, ses batailles viriles et ses épées tranchantes et non aux chansons lentes et mélodiques. Les dix titres présents sont donc épiques et rapides, les guitares résonnent et surtout l’ensemble revêt le côté symphonique poussé évoqué plus haut. C’est heavy, c’est moins viking, moins folk. On pourrait parler d’un TÝR 2.0, moderne avec des chansons aux samples synthétiques et extrêmement bien réalisées.

C’est simple, dès les premiers riffs de "Hammered" on sent le changement radical de direction du groupe avec des mélodies joyeuses, des harmonies vocales et des synthés omniprésents donnant un côté théâtral à l’ensemble des compositions. Quelques titres plus lourds comme "Row" et son rythme martial, "Vælkomnir Føroyingar" ou "Hangman" rappellent un TÝR lointain quand la très jolie ballade "Torkils Døtur" à l’intro acoustique nous réconfortent un peu dans cette grande vague déferlante et déstabilisante. De la même façon, le dernier "Causa Latronum Normannorum" ouvre des horizons un peu plus vikings et rassurants, même si le côté symphonique reste ancré jusqu’au bout.

S’il est indéniable que la technique est un point fort du groupe, il reste tout de même difficile de se projeter dans « Battle Ballads », en tous cas en tant que fan des premières heures. Il fédèrera cependant sûrement les amateurs de power metal symphonique, en essayant de maintenir l’attention des fans d’un TÝR guerrier et païen. Le virage est sec mais habilement réalisé alors la bataille n’est pas perdue.

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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