L'histoire commence en 2007 par des reprises du patron AC/DC, puis AIRBOURNE, pour enfin auto-produire un premier EP, 4 ans plus tard, au titre évocateur, «Way Of Life».
La genèse d'AYERS pourrait être celle de tout autre jeune groupe, mais s"il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas à l'écoute de ce premier disque, c'est d'être surpris ! Analyse...
Une lecture des titres fait rapidement comprendre qu"on ne débattra pas existentialisme et politique avec AYERS, mais plutôt sexe, sueur et rock 'n' roll.
«Rock'n'Roll Mind» vous explose littéralement aux tympans, dans le bon sens du terme. Une déferlante de riffs qui sentent bon les seventies et un élément qui viendra titiller les plus puristes du genre, une voix féminine ! Il faut le dire, la démarche assez rare dans un style si «burné». Chansons relativement courtes, mais à l'effet perceptible, on descend vite dans le track-listing. Difficile de nier qu'un air australien plane sur ce mini-album, les soli de guitare enragés de Ben Plexyer rappelant la folie d'un certain Joel O'Keeffe, comprenez ici, «J'ai le début, la fin, mais le milieu...». On reste dans le même paradigme avec la basse en continue de «Bottoms Up», et un refrain collé au rythme de la batterie. Une combine à l'effet explosif, si bien qu'il devient impossible de ne pas chantonner le refrain au bout des trois minutes qui composent le morceau.
Alors certes, si la musique est détonante, ils n'ont pas inventé la poudre. Mais au fond, est ce dérangeant en soit ? Il n'y a rien à faire, je n'ai pas vu d'autre alternative que de monter le volume, encore et encore, pour apprécier pleinement la musique de ces cinq énervés. Sept titres, rien à jeter. La production quant à elle est excellente, voire trop par moment. Si vous n'avez pas peur de réveiller votre voisinage, vous serez peut-être tenté tout comme moi de faire cracher vos enceintes. En effet, je pense notamment au chant et aux ch?urs, ces derniers auraient mérités d'être un brin plus criards. Il y a des titres comme «Way Of Life» dans lequel on attend ce petit déclic, qui ferait faire un tour complet à un vu-mètre, en vain ! Mais malgré tout, la grosse machinerie d'AYERS m'a séduite.
Une première sortie pour un jeune groupe, c'est toujours délicat, mais si on se fie à ces bases bien établies, il ne fait aucun doute que de beaux jours sont à venir. AYERS nous ramène à l'essence de la composition musicale, qui a tendance à se faire oublier, « Faire ce que l'on aime, point barre ! ».