4 février 2013, 0:00

IN ARKADIA : "Eyes Of The Archetype"

Blogger : Rejiik
par Rejiik
Album : Eyes Of The Archetype


Ce n'est pas vraiment un secret, j'ai toujours préféré le black metal au death metal, mais je n'en reste pas moins ouvert d'esprit et je ne suis jamais contre le fait d'écouter un bon groupe ! Donc, quand on m'a proposé de chroniquer le dernier effort d'IN ARKADIA, je n'ai pas hésité et j'ai sauté sur l'occasion ! Il faut dire que j'aime le travail bien fait !
Après une première écoute rapide de la galette, qui se nomme « Eyes Of The Archetype », on est frappé par une chose : la production.  C'est propre et ça envoie du bois vert et des parpaings dans ta tronche ! Et pour cause ! Ce nouvel album a été enregistré, produit et mixé au KohleKeller Studio situé en Allemagne. Lesdits studios qui ont déjà vu défiler BENIGHTED, RECUEIL MORBIDE, THE OATH, ANOTHER PERFECT DAY, CREMATORY ou encore WINDS OF TORMENT, autant dire du lourd de chez BOOM tes tympans !...

Nos camarades germaniques savent de quoi il retourne et nous ont mijotés un cocktail fort dynamique à base de growl, de grunt, de murs de grattes qui dépouillent, et de batterie qui tabasse et d'arrangements aux petits oignons... On a même droit à un petit intermède moitié sample (salut Silent Hill) moitié metal couplé à des réminiscences Dubstep.  Paradoxalement, la chose (surprenante au demeurant et qui s'appelle « Statut Divine ») est totalement digeste. C'est un bon point de plus.
« Eyes of the Archetype » est le quatrième long du gang des Lyonnais (oui oui IN ARKADIA sont français cocorico). Leur dernier album est sorti en 2010 et un autre EP en 2012.

IN ARKADIA nous délivre un death metal mélodique, puissant et racé, et ce n'est pas l'écoute de « Of Evolutive Disorder » qui viendra me contredire. Ici deux chants se chevauchent et le titre fait honneur aux multiples qualités de son gueulard en chef Alix. Celui-ci alterne différents types de chants et le gaillard passe sans effort d'un gros pigsqueel à un hurlement long des plus gutturaux.
Le groupe fait aussi montre d'un réel talent de composition et nous assène 10 titres (dont un interlude) puissants et racés. Chaque instrument est parfaitement maîtrise et une fois de plus la basse est audible.


La mélodie est de mise (haaa ce refrain de « Behold The Whore » titre d'ouverture) mais la puissance et la maîtrise ne sont pas en reste.  M'est témoin l'excellente fin de « Lifeslicer ». Des guitares acérées devant un rouleau compresseur à la double... y'a bon pour les oreilles !!
La diversité est également présente, le petit passage au piano de « Sigmatropic » m'ayant carrément pris au dépourvu ! Il offre une sublime transition toute en douceur avec le morceau suivant, «Reborn » et ses riffs accrocheurs et ravageurs. Sans parler des multiples accélérations à la double !
Enfin, pour les plus cinéphiles d'entre vous, vous vous amuserez à reconnaître les samples de films qui sont saupoudrés judicieusement ici et là.
Du metal, du cinoche, il manque plus que des gonzesses ! Et on en trouve une sur la pochette de l'album. Un chouette artwork plein de couleurs, de metal, et de sang ! Tout est là pour satisfaire nos envies !
Vous l'aurez compris IN ARKADIA a mis les petits plats dans les grands pour nous offrir un album abouti au possible donc la complexité et les divers arrangements flatteront les ouïes des plus récalcitrants. Une fois de plus, la scène metal française nous prouve qu'elle n'a définitivement rien à envier aux scènes internationales. IN ARKADIA en est la preuve...

« Eyes Of The Archetype » c'est bien, c'est beau, c'est bon, écoutez en !!!

Blogger : Rejiik
Au sujet de l'auteur
Rejiik
1994 : Premiers émois métalliques lors de la découverte d’une scène neo à peine balbutiante. 2012 : Après 18 années à laisser traîner ses oreilles et ses guêtres dans les concerts, à grands renforts de CDs et de merchandising, Rejiik s’est bâti une culture musicale particulière, faite de riffs hargneux et de blast-beat ravageurs, le tout enrobé de vocaux enragés. Affinant ses goûts d’année en année et retrouvant ses premières amours que sont le black metal, Rejiik papillonne de fanzines en webzines jusqu’à poser ses valises dans la maison HARD FORCE en 2012.
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