22 avril 2012, 0:00

ACCEPT : "Stalingrad"

Album : Stalingrad

Créé sous le nom BAND X en 1968 par Udo Dirkschneider et le futur grand producteur Michael Wagener, le groupe est devenu ACCEPT en 1971. Après maintes dissolutions et reformations, il reste néanmoins l'une des figures de proue du metal allemand, voire mondial. Sa chanson « Fast As A Shark » est considérée par beaucoup comme la mère du speed metal. Le groupe a longtemps été incarné par son chanteur charismatique, Udo, mais c'est aujourd'hui l'américain Mark Tornillo qui a la lourde tâche d'être le frontman et ce, depuis 2009. Avec lui, ACCEPT a sorti en 2010 l'excellent album « Blood Of The Nations ». Premier album du groupe depuis 14 ans. L'album contenait alors les perles « The Abyss » et « Teutonic Terror ».
Le disque qui nous intéresse aujourd'hui, « Stalingrad », une nouvelle fois produit par Andy Sneap, marche sur les traces de son prédécesseur.
Dès les premières notes de « Hung Drawn And Quartered » le style « acceptien » est déjà présent. Carré, net, précis. Ici, rien ne dépasse. Une rythmique comme d'habitude sans faille de la part du batteur Stefan Schwarzmann et l'inamovible Peter Baltes à la basse. Et la voix. Mark Tornillo ne peut nier la ressemblance vocale avec l'illustre Udo. Peut-être est-elle plus aigüe, moins puissante aussi. N'en demeure pas moins qu'il assure sur disque et s'avère être un excellent chanteur live. Dans sa manière de se mouvoir sur scène, il rappelle quelque peu Brian Johnson.
« Stalingrad » : morceau de choix. Du lourd. Guitares acérées, choeurs typiquement germaniques. Cette chanson évoque le combat des Russes pendant la fameuse bataille contre l'armée allemande. Le sous-estimé Wolf Hoffmann effectue, au cours de son solo, un extrait de l'hymne soviétique. Homérique. On retrouve du « Metal Heart » dans ce « Stalingrad ».
« Hellfire », « Flash To Bang Time ». Du classique ACCEPT. Il est vrai, rien de nouveau sur la planète heavy metal, mais joué avec honnêteté et surtout avec une vraie envie. Wolf Hoffmann et ses amis nous montrent qu'ils sont là et qu'il va falloir compter avec eux de nouveau. Ça bastonne sans concession. Dans le plus pur style qui les a rendus célèbres.
« Shadow Soldiers » : intro acoustique suivi d'un rythme mid-tempo. Un futur hit ? Pourquoi pas ' Une rythmique toujours costaud et sans faille. Avec un solo très mélodique de Wolf Hoffmann. ACCEPT nous incite à faire une « Revolution » sur la très réussie chanson du même nom et ses choeurs qui font toujours mouche. « Against The World » est du même calibre, quoique moins réussi. Un ton en dessous.
On passe à « Twist Of Fate » et son riff qui donne envie de taper du pied. Moins puissante que les autres mais pour moi l'une des meilleures. « The Quick And The Dead » ne révolutionne rien. Du pur ACCEPT avec un Mark Tornillo qui assure plus que bien. Ainsi que sur la suivante l'un des deux bonus-tracks, « Never Forget ». La dernière chanson de l'album, fleuve et étonnante, « The Galley » avec ses sonorités orientales.

Globalement, un album réussi qui nous permet d'entendre cinq musiciens unis qui prennent du plaisir à jouer, et surtout d'avoir la preuve qu'en 2012, 44 ans après ses réels débuts, ACCEPT est une formation sur laquelle nous pouvons compter. En studio et par-dessus tout, sur scène.

Blogger : Claude Scébat
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