16 février 2013, 0:00

69 CHAMBERS : "Torque"

Album : Torque

Ce deuxième album des Suisses 69 CHAMBERS a été écrit et enregistré avec ce line-up : Nina Vetterli-Treml (chant, basse, guitare), Tommy Vetterli (le mari, guitare et accessoirement producteur, membre de CORONER et ancien membre de KREATOR) et Diego Rapacchietti ("le témoin", batterie).

Nina nous avait laissés dans sa baignoire avec l'envie d'écouter la suite depuis le prometteur "War On The Inside" dont la jolie pochette ne laissa personne indifférent (sorti en 2009 chez Silverwolf Records). Elle ne nous déçoit pas le moins du monde avec "Torque" qui est encore meilleur que son prédécesseur.

Le style de 69 CHAMBERS est difficile à décrire tant ce groupe est différent des autres. On se démarque là par une franche originalité. Même l'aspect visuel vaut le détour : photos, artwork, dress code, jeu de scène. Tout est joli chez 69 Chambers. Et comment ne pas succomber à la belle Nina quand elle brandit sa basse au-dessus de la tête en jarretelle de cuir et qu'elle fait vibrer les cordes d'un coup de poing décidé !

"Torque" de 69 CHAMBERS est paru chez Massacre Records. On se délecte des morceaux diversifiés. On passe par des sonorités de metal mélodique, puis thrash ou encore doom et gothic. On ne met pas d'étiquette sur 69 CHAMBERS, pas possible, on écoute et on tombe sous le charme. Le groupe a sa propre identité. Le chant est envoûtant, sensuel alliant parfois du growl qu'on appréciera ou détestera. Oui, le growl, c'est comme ça qu'il faut dire quand la chanteuse tatouée avec sa voix douce et mélodique se met tout d'un coup à pousser un rugissement caverneux. Petit clin d'oeil wiki : "Fait unique dans l'histoire du Jazz, dans "Ring Dem bells" avec Lionel Hampton, Cootie Williams joue un contre mi bémol en growl". On comprendra plus tard cette référence.
Des riffs lourds et puissants viennent alimenter une musique diversifiée surfant sur plusieurs vagues, ou plutôt sur un océan, celui de 69 CHAMBERS. La voix de Nina est l'essence de l'album, sa basse et les deux talentueux musiciens qui l'accompagnent sont le moteur ; pour faire une métaphore à l'autre passion de Nina, les belles voitures.

Le single "Cause And Effect" (sympa le clip) avec Chrigel Glanzmann d'ELUVEITIE en guest au chant donne le ton de cet album qui nous surprendra sur chacun des 14 morceaux. "Naughty Naughty Naughty", un des morceaux que Nina préfère jouer sur scène, nous emporte sur des chemins doom-stoner version 69 CHAMBERS. Cool !
Sur "Anhedonia" et "The Peep Hole" on est dans le metal puissant, bonnes claques. "Ring A Bell" (la référence wiki du dessus) est plus tranquille et frappe une fois de plus par son originalité. Sur le titre "And Then There Was Silence" on entend des extraits de films, entre autres Lars Von Trier (Epidemic, Melancholia) ou encore James Cameron (Terminator 2).

Les pistes sont tellement différentes, sans pour autant manquer de cohésion, qu'il est possible à un moment donné de décrocher sur un morceau ou deux que l'on pourra juger moins bons que les autres. Je trouve que le régime baisse un peu sur les derniers morceaux de "Torque" avec notamment "Grace", une reprise de Jeff Buckley qui n'est pas mon titre préféré. "Elegy" est une ballade qui clôt l'album dans une ambiance piano-voix avec refrain sur violon et une partie guitare finale dantesque.

Si l'on juge sur la globalité du disque je dis Bravo. Et le mot est faible. Le tout est très soigné, très travaillé. C'est aussi beau à regarder qu'à entendre. Je classe à l'aise "Torque" dans mes coups de coeur 2012 et suis pressé de revoir 69 CHAMBERS sur une scène depuis la claque prise au Metal Female Voices Fest X ou pendant la dernière tournée avec DELAIN.

Blogger : Vincent Todeschini
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