16 août 2014, 12:02

Motocultor Festival @ Saint Nolff (Jour 2)

Punk, black et grève de maquillage


Deuxième jour de festival… un grand soleil et des festivaliers toujours en forme mais qui commencent à accuser doucement la deuxième nuit au camping ! (En même temps avec un accro de la corne de brume à 6h30 caché quelque part, dur d’être complètement frais au réveil !)...

Pour commencer, un petit mot tout d’abord sur ENEMY OF THE ENEMY gagnant du Headbang Contest. C’est devant un public un peu épars de début d’après-midi que les Parisiens présentent leur musique assez particulière, mélange de plusieurs influences, y compris le reggae. De l’énergie à revendre, un feeling qui prend bien avec la fosse et un wall of death en cerise sur le gâteau. Une bonne découverte donc et un groupe à suivre !...
 


On enchaîne avec THE DECLINE, le premier groupe punk de la journée pour ma part (interview oblige, je n’ai pu voir le set de FLYING DONUTS un peu plus tôt). Un groupe de Rennes de passage pour la première fois au Motocultor, avec la particularité d’allier punk et folk avec des accents country. Du punk oui, mais avec des mélodies qui accrochent et qui donnent envie de bouger. Quelques ballades viendront trancher avec cette ambiance punk pour mieux nous préparer à la suite.

Un petit pas sur le côté à la fin du set pour changer de scène et BROTHER DEGE commence sur la Dave Mustage. Du folk blues qui n’a pas grand-chose à voir avec du metal, mais auquel il est difficile de résister si on aime les ambiances sudistes ! Sa musique nous ramène tout droit dans les champs de coton (ça tombe bien, il a figuré dans la BO de « Django » de Tarantino), et n’est pas sans nous rappeler les grands classiques : ZZ TOP, Bjorn, Begel… BROTHER DEGE semble donc vouloir nous faire traverser l’Atlantique avec son bluegrass au cours d’un set parfaitement maîtrisé et moins simpliste qu’il n’y parait ! Encore une bonne découverte pour la journée.
 


Après une petite pause, c’est pour BENIGHTED que je reviens pour un changement d’ambiance assez radical ! Un groupe ravi d’être présent et une fosse explosive prête à se plier à la moindre demande de Julien Truchan le chanteur… voire même à les devancer !  L’osmose est bien là pour un set assez semblable à celui joué au Hellfest et toujours aussi brutal… à tel point que certains ont du mal à en sortir indemne (dont mon colocataire du week-end, mais on appellera ça un dommage collatéral !).
Le nouveau guitariste semble avoir bien trouvé sa place au sein de la formation. Niklas Kvarforth, le chanteur de SHINING, à l’affiche le même jour, viendra interpréter le titre « Spit » en duo avec Julien Truchan, guest attendu par les connaisseurs désireux de voir ce featuring en live. C’est avec le classique « Slut » que le groupe quitte la scène et un public un brin lessivé mais qui en aurait bien repris !
 


Prochain arrêt TAGADA JONES. Le groupe qui fête ses 20 ans de carrière cette année déroule son set devant une fosse pleine et qui a révisé ses classiques avant de venir ! La set-list quant à elle est principalement centrée sur ses trois derniers albums. Dommage, pour une tournée célébrant les 20 ans, on aurait préféré avoir une set-list qui balaye l’ensemble de sa carrière pour satisfaire tout le monde, certains préférant l’ancienne période plus agressive.
Les fans présents sont motivés et donnent de la voix, mais restent quand même assez sages à part quelques slammeurs téméraires… à croire que la file d’attente au point douche a refroidi les amateurs de boue de la veille.
 


On reste dans le punk avec LES SHERIFF, à l’origine de l’orientation musicale de la journée. Dès l’entrée du groupe et les premiers mots prononcés par la voix culte du chanteur Olivier Téna « On est LES SHERIFF et on fait du bruit !!!! », on sent que le public était impatient de voir le groupe reformé en live. Ambiance très rock’n roll tout au long du set, avec des fans qui reprennent comme un seul homme l’intégralité des titres joués. Malgré une reformation qui n’est qu’éphémère, les Montpelliérains se font plaisir et se donnent à fond enchaînant leurs classiques « Condamné à Brûler », « Je ne suis pas un Menteur » et autres « Ca Fait Mal »… Un groupe qui n’a pas pris une ride malgré les années !
 


En tant que grosse fan de BEHEMOTH (bon ok ceci est un euphémisme), c’est tout naturellement que je me retrouve postée devant la Dave Mustage pour un concert qui s’annonce très particulier. Egalement victimes de la grève des bagagistes à Amsterdam, c’est sans décor, ni même maquillage que les Polonais jouent sur le site de Kerboulard ! Qu’on se rassure toutefois, les capuches sont de sorties (ainsi que les lunettes de soleil même si l’on peut douter de l’utilité de ces dernières à 22h en Bretagne au mois d’août…) !

Exit l’ambiance festive instaurée par les groupes punks, dès les premières notes de « Blow Your Trumpets Gabriel », la lourdeur et la puissance caractéristiques du groupe s’impose. Un concert qui tranche vraiment avec ses récentes prestations en France, si ce n’est une set-list quasiment identique à celle du Hellfest, mélange de son dernier né « The Satanist » et des titres phares « Chant For Ezkaton 2000 », « Ov Fire And The Void », « Conquer All »… Petit changement aussi niveau son avec des guitares très présentes et un côté plus incisif.
Malgré un petit manque de voix en début de set, Nergal retrouvera vite ses marques et c’est une véritable claque que nous administre le groupe ! Sans la pyrotechnie, les costumes et le décor on a l’impression de se retrouver à un concert privé dans une petite salle. Un concert du groupe qui se place dans les meilleurs que j’ai pu voir… et responsable d’une magnifique voix de camionneuse les jours suivants…

Les Suédois SHINING investisse la Supositor stage pour clôturer la journée. Comme à son habitude, Niklas Kvarforth, le chanteur, fait son entrée une bouteille de whisky à la main. Un concert de SHINING c’est un peu comme les bonbons dans Harry Potter… on sait qu’on va finir par croquer dedans mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber comme parfum… un peu d’ailleurs comme l’humeur de Niklas quand on le croise. Coup de chance pour ce soir là, musicalement c’est à du grand SHINING que nous avons droit.

Kvarforth toujours aussi habité par ce qu’il chante, nous distille son black metal si particulier, très mélodique nous plongeant avec lui dans ses tourments et son atmosphère planante et malsaine. Manque de bol, c’est aussi à du grand Niklas bourré que nous avons droit… si d’un point de vue théorique la communication est bonne, niveau contenu c’est une autre histoire. Niklas on t’aime bien, mais un jour il faudra quand même arrêter d’insulter ton public !!
En bonus inattendu, le guest de Julien Truchan (BENIGHTED) sur le titre « Lat Oss Ta Allt Fran Varandra ». L’osmose entre les deux compères est plus qu’évidente, et Julien nous signe là un guest véritablement réussi, meilleur à mon sens que celui de Niklas sur BENIGHTED un peu plus tôt dans l’après-midi.

Une ambiance planante pour finir cette deuxième journée… ne reste plus qu’à reprendre des forces au camping (qui nous appelle à grand renforts de « Libérez l’apéro ! »), pour faire face dignement au lendemain !...

Photos © Hard Force / Naiko J. Franklin - DR - Galerie jour 1 / jour 2 / Jour 3

Report : Jour 1 / Jour 3
 

Blogger : Carole Pandora
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Carole Pandora
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