Le chanteur danois Michael Trempenau, plus connu sous le nom de Mike Tramp, continue dans la direction musicale amorcée depuis « Cobblestone Street », son dernier album en date. Une guitare acoustique, une voix et des arrangements musicaux simples. Ayant connu le succès avec WHITE LION à l’époque du hair metal, puis à moindre mesure avec FREAK OF NATURE à l’époque où le grunge avait modifié la scène musicale rock, sa carrière solo a connu des hauts et des bas.
Fort d’une tournée solo en Europe et en Amérique du Nord où la demande était présente ces 2 dernières années, Mike Tramp semble avoir tourné une page avec la musique purement électrique qui nous est chère. Le lonesome cowboy/farmer/songwritter a atteint un degré de maturité positivement corrélée au rock folk qu’il propose. Notre homme sincère, authentique, est visiblement heureux de ce qui lui arrive.
La visite du musée que nous propose Mike Tramp est la synthèse de ses influences musicales à la Bob Dylan, Bruce Springsteen, Phil Lynott (THIN LIZZY) et bien d’autres (Cat Stevens, Richie Havens…).
L’album débute par « Trust In Yourself », premier single dont la vidéo a été réalisée par son fils Dylan en Juin 2014. Avec un faux air d’OASIS en introduction, ce titre semi-acoustique pop met en avant la nouvelle orientation musicale du chanteur avec plus d’arrangements présents que sur « Cobblestone Street ». Introduit par une mandoline, « New World Coming », chanson dominée par la guitare, sonne très world music avec des chœurs à la I MUVRINI (le groupe corse). Ce titre aurait pu aisément figurer sur l’un des albums de FREAK OF NATURE. « Down South », c’est du folk rock avec des touches rythm’n blues. Le refrain Trampien est efficace, la mélodie aussi. « Better » est une ballade classique dans le style du chanteur, toutes périodes de sa carrière confondues. « Freedom » rappelle les titres du « Cobblestone Street » et ce que faisait un peu Simon and Garfunkel avec ces voix doublées… « Commitment », c’est du Tracy Chapman-like sur son titre « Talkin' 'Bout a Revolution » à la sauce de Copenhague. Machines rythmiques, tonalité mélancolique avec des arrangements synthétiques, Mike Tramp nous porte avec sa voix grave et donne l’impression de réciter une prière aec « And You Were Gone ». Le titre, tout en simplicité, est fort. « Slave » est le plus énervé de l’album, toutes proportions gardées, avec sa touche funk rock bluesy 70s. « Mother » est une chanson touchante dans son interprétation. Ballade sympa, dédicace aux mères. « Time For Me To Go », titre radio friendly, avec son piano et sa guitare acoustique sonne un peu comme du BON JOVI version actuelle.
Vous l’aurez compris, « Museum » est un album de rock pop folk homogène et mature qui se laisse écouter quelque soit l’état émotionnel dans lequel on se trouve ! Mike Tramp, roots dans l'esprit, devrait étendre son auditoire avec ce style musical. Il passe par le Forum de Vauréal pour un set acoustique le 20 septembre… N’hésitez pas !
Dans ma playlist : « Trust In Yourself », « New World Coming », « Down South », « Commitment », « And You Were Gone », « Slave »
