16 mars 2019, 10:49

IRON MAIDEN

• Please Professor Maiden, teach me! (Part 9)


Si nombre de formations (la plupart même) inventent leurs textes de toutes pièces, IRON MAIDEN a depuis le départ choisi la littérature, le cinéma ou encore l’Histoire comme points d’ancrage des paroles de la plupart de ses chansons. C’est ce postulat qui fait qu’aujourd’hui, vous allez pouvoir combler éventuellement quelques lacunes et, comme cela a été le cas pour moi, apprendre quelques "trucs" qui vous feront à coup sûr briller en société ! Un album à la fois, dans l’ordre chronologique de leur sortie dans la discographie du groupe.

Un grand merci à Laurence Faure et l’aide précieuse qu’elle m’a apportée à l’élaboration de cet article.

« Fear Of The Dark » (1992)

Un album assez pauvre en références artistiques directes bien que sa qualité intrinsèque ne s’en trouve nullement amoindrie. Afin d’étoffer un peu cette analyse, des faits relatifs à certains titres ont été utilisés. Nouveauté notable pour le visuel de l’album, ce n’est plus à Derek Riggs qu’échoit la tâche de créer la nouvelle illustration d’Eddie mais à Melvyn Grant (bien que Riggs ait rendu une copie, non retenue à l’arrivée par Rod Smallwood, manager historique du groupe, et Steve Harris). Cela marquera la fin d’une collaboration longue de plus de dix ans avant que Riggs ne refasse sporadiquement quelques travaux. Cocorico, actuellement c’est à Hervé Monjeaud (responsable de visuels pour GAMMA RAY) que revient le devoir de réaliser des illustrations de tournée, T-shirts et autres, depuis 2007.

''Afraid To Shoot Strangers''

Bien qu’on ne puisse le rattacher directement à cette guerre (Bruce Dickinson a tout de même plusieurs fois fait le rapprochement en présentant le titre lors de concerts), ce morceau évoque clairement la Guerre du Golfe qui eut lieu en 1991. La guerre "en direct" car alors relayée par les médias du monde entier en temps réel avec des images qui auront durablement marqué les esprits (ce fameux bombardement nocturne de l’opération "Tempête du désert" diffusée en boucle par les chaînes de l’époque ou bien ces puits de pétrole enflammés dans le désert). Ce sera le début pour les Etats-Unis d’une longue guerre contre Saddam Hussein en particulier, qui prit fin à sa mort en 2006.
 


 


''Fear Is The Key''

Comme je le disais en préambule, pas de référence artistique directe ici si ce n’est que cette chanson traite du sida. A l’aube des années 90, la maladie se fait connaître de tous, bien qu’elle ait déjà commencé à infecter et à tuer dans les années 80. A cette époque, elle n’était pas identifiée et majoritairement cantonnée à des populations dites "à risque" et le grand public ne s’en souciait alors pas. Le port du préservatif notamment et la prévention contre les IST (Infections Sexuellement Transmissibles) étaient quasi inexistants dans les médias et la vie courante, cela expliquant en partie la propagation massive de ce virus au cours des années 90.

On remarquera cependant au détour d’un couplet la phrase suivante : « Nobody cares 'til somebody famous dies » (« Tout le monde s’en fiche jusqu’à ce que quelqu’un de célèbre meurt »), une allusion presque directe au décès du chanteur de QUEEN, Freddie Mercury, une figure légendaire de la musique britannique dont la disparition en 1991 a secoué la planète rock. Avant lui, l’acteur Rock Hudson, une star de cinéma américaine (Géant notamment avec James Dean en 1956 et plus de 70 autres rôles rien que pour le cinéma) avait annoncé, quelques jours seulement avant son décès, être atteint par le virus. Il a par ailleurs été le premier à révéler publiquement sa maladie.
 


 


''The Fugitive''

Sujet plus léger pour terminer cette série sur « Fear Of The Dark » qui voit IRON MAIDEN emprunter au 7e art avec le titre "The Fugitive", inspiré de la série de 150 épisodes du même nom qui fut diffusée entre 1963 et 1967 aux Etats-Unis. On y suit les aventures du docteur Richard Kimble, accusé à tort du meurtre de sa femme, qui fuit la police pour éviter la condamnation à mort et retrouver le véritable assassin, qui se trouve être manchot. La série fera l’objet d’un remake au début des années 2000 mais en 22 épisodes seulement. Son pendant le plus connu restant le film de 1993 où le héros est interprété par Harrison Ford (Han Solo dans La Guerre des Etoiles, Indiana Jones dans la saga de quatre films ou bien Dekkard dans Blade Runner). Le rôle du Marshal Sam Gerard est joué par Tommy Lee Jones (JFK, Men In Black, No Country for Old Men) qui verra son rôle décliné dans une suite dérivée (un spin-off comme on dit) intitulée US Marshals qui sortira sur les écrans en 1998.
 


 


Une affiche promotionnelle américaine où le fugitif est ici identifié comme étant Harrison Ford.
 


Et pour clore ce neuvième chapitre, la vidéo de ''Afraid To Shoot Strangers'' où l’on voit le groupe évoluer sur scène en alternance avec des images de guerre. Un morceau qui est revenu dans les set-lists du groupe en 2012 et 2013 lors des deux premières parties de la tournée « Maiden England » mais non joué sur la dernière partie en 2014.
 


« Iron Maiden » (1980)
« Killers » (1981)
« The Number Of The Beast » (1982)
« Piece Of Mind » (1983)
« Powerslave » (1984)
« Somewhere In Time » (1986)
« Seventh Son Of A Seventh Son » (1988)
« No Prayer For The Dying » (1990)

 

 

Photos – Source : Wikipedia Creative Commons

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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5 commentaires

User
Steph BERMOND
le 16 mars 2019 à 11:45
Merci Jérôme et Laurence…. Vite la suite…...
User
Steph BERMOND
le 16 mars 2019 à 11:48
Merci l'équipe (Jérôme / Laurence)…...
User
Bertrand Aveline
le 16 mars 2019 à 14:28
Bel article. On pouvait aussi évoquer la chanson " Week end Warrior " évoquant le hooliganisme
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Jérôme Sérignac
le 17 mars 2019 à 11:02
Merci Steph, encore et toujours un plaisir immense de faire ces articles.
User
Jérôme Sérignac
le 17 mars 2019 à 11:10
En digressant un peu Bertrand, on aurait pu évoquer "Weekend Warrior" en effet mais pas par le fait qu'elle traite de hooliganisme car, je le rappelle, le but de ces articles est de faire référence aux liens avec la littérature, le cinéma, ou tout autre art affilié, ainsi qu'à l'Histoire. <br />
<br />
Ainsi, un film de 2005 intitulé "Hooligans" (avec Elijah Wood - Frodon dans la saga du "Seigneur Des Anneaux" et Charlie Hunham - Jackson Teller dans la série "Sons Of Anarchy") évoque le destin de protagonistes hooligans affiliés au club West Ham United, un club cher au cœur de Steve Harris comme personne ne l'ignore. A ce titre, il aurait pu y figurer mais le lien n'étant pas direct, il n'a pas été retenu pour l'article.
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