Grand retour d’un de mes groupe préférés de viking-metal, à savoir VANIR, avec son album « Epitome », allons ensemble écouter ça. Si vous vous souvenez des épisodes précédents vous savez que la force de leurs compositions m’avait donné des muscles et aidé à défricher mon jardin...
C’est dans une brume hivernale que se déroule "Twisting The Knife", on peut y voir un parallèle entre météo et musique, la sensation aiguë de morsure, ces guitares lourdes alliées au froid des claviers, cette batterie tantôt effrénée, tantôt martiale, et ces cris déchirants. Ça commence très fort. VANIR est ce "One Man Army", cette épopée vociférant aux milieux de blasts fous et de riffs conquérants. D’album en album j’ai la sensation que le groupe gagne en majesté, en ampleur. Les refrains dégoulinent de black death et thrash qui vous prennent au corps. "Wood Iron And Will" démarre de la même base pour évoluer ensuite vers un death mélodique, empreint d’un tel swing dans ses élans, qu’il est impossible de ne pas tomber sous le charme, de ne pas voyager jusqu’à la dimension légendaire que nous peignent les Danois.
"Sanguis et Aurum" fait souffler les vents nordiques avec l’aide d’une basse envoûtante. Véritable EMPEROR danois, VANIR pose sur son front la couronne de puissance d’un black atmosphérique où les riffs chevauchent des tambours du destin. Le goudron de la voix du frontman Martin Holmsgaard Håkan embrasse les neiges éternelles. Lui succède "Sorte Grethe", hybride power-black mélodique du plus bel effet. Il est doux de se nourrir de ces guitares endiablées et de ce growl si gras. Une alchimie parfaite pour les amateurs du genre, une berceuse sauvage. "Call To Arms" est quant à lui épique, de la trempe de titres d'ENSIFERUM ou de AMON AMARTH, une danse folle aux riffs et refrains furieux, preuve s’il en faut que VANIR sait séduire par la diversité de ses propos musicaux. "Fall Of Arkona" déverse un torrent de batterie, un mouvement indompté de guitares lui tient la main, ça explose de partout autour du chant rauque. Une belle bataille, sans morts, juste des âmes illuminées et transpercées de lumière électrique.
Comme si ne n’était pas assez sérieux, "Blood Eagle" tonne fort, nouvel affrontement des instruments, c’est à celui qui nous renversera le plus. Un réel (shield) wall of death (mélodique). Cet album-là je ne l’ai pas vu... VANIR ! "Kings Will Fall" sera la conclusion de cette nouvelle aventure offerte par nos solides gaillards, black progressif et fédérateur, où les guitares taillent mélodieusement dans le gras du propos. Force et graisse... ou grâce, c’est selon, et c’est beau.
VANIR n’en finit pas de gravir les marches qui mènent au panthéon des héros du metal. Un groupe qui sait où il va (lhalla). « Epitome » est une réussite et je vous recommande son écoute !